Mise à jour en cours au 6 Mars 2009

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1961 B.A.0 102 & MIRAGE IIIC

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                Mirage IIIC n° 35 livré en novembre 1961, futur 2-EK, codes encore non peints

      En 1961, la deuxième escadre est composée de deux escadrons de chasse à deux escadrilles, l'EC 2/2 ayant été dissous en 1957. 
Deuxième Escadre de Chasse  : Commandant Delpech
EC 1/2 CIGOGNES SPA 3 SPA 103 Cne de Rouziers
Indicatifs Internationaux F-UGEA à F-UGEZ Codes 2-E
EC 3/2 ALSACE 1° "Strasbourg" 2° "Mulhouse"  
Indicatifs Internationaux F-UGLA à F-UGLZ Codes 2-L
     Le premier vol du nouveau chasseur bi-sonique Mirage IIIC avait été effectué le 12 mai 1958.
     De février à juin 1961, les pilotes et mécaniciens de l'EC 1/2 " Cigognes" sont formés à l'Escadron Mobile d'Instruction créé au sein du C.E.A.M de Mont de Marsan, l'escadron reversera ses Mystère IV A à l'EC 03.002 "Alsace" et à l'EC 01.007 "Provence" .
     Si le 11 mars 1961, le CNE de Rouziers atterrissait pour une visite de courtoisie avec le Mirage IIIC  N°2 (F-SDAA) sur la piste de Dijon, le premier Mirage IIIC destiné en propre à l'escadron sera le n° 23 F-2-EA ( réceptionné à Bordeaux le 11/7/61)

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   2 juillet 1961 : Journées Portes Ouvertes à la BA 102.
   Le 28 juillet 1961, une cérémonie officielle est organisée pour l'arrivée du Mirage IIIC, et trois appareils venant de Mont de Marsan après un vol de 30 minutes à vitesse de croisière se posent à la Base:
                         Le n° 25 piloté par le  le CDT Delpech, Commandant de la Deuxième Escadre depuis le 13 décembre. .
                         Le n° 24 piloté par le CNE Capillon, Commandant de l'EC 3/2 "Alsace".
                         Le n° 29 piloté par le CNE Brisset, Commandant de la SPA 103 .

     Dans un premier temps, seront peints de chaque cotés des dérives les insignes des SPA 3 & SPA 103 dans une flèche bleu ciel, les codes tactiques en noirs seront peints par la suite .

      Le premier août 1961 la BA 102 passe sous le commandement du Colonel Souviat.

   Un premier accident à la fin d'une répétition pour une présentation en vol aura lieu à la verticale de la piste de Dijon le 23 août 1961, causant la perte du Mirage IIIC n°29 F_UGEA codé 2-EG de l'EC 01.002 "Cigognes". 
    l'appareil du CNE de Rouziers prend feu après l'allumage de la réchauffe. 
    Le pilote devra s'éjecter, l'avion qui n'avait que 38 heures de vol s'écrasera entre Arcelot et Arceau..
       Les premières manœuvres de l'EC 1/2 qui ne dispose encore que de moins d'une dizaine d'appareils et d'aucunes pièces de rechange auront lieu au cours du mois de septembre (Check Mate), on dénombrera quand même 243 sorties pour 188 h 55 minutes de vol ...
       Le décollage sans post combustion s'effectue sur 1450 mètres contre 1150 m avec, le freinage à parachute nécessite 1500 Mètres .
       Les décollages sur alerte seront effectués en moyenne 1 minute après le signal, les meilleurs réussiront en 45 secondes .
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      Vol des Cigognes, au premier plan le n°30 2-EH livré à Dijon le 20 septembre 1961 et exposé désormais devant le Musée de la BA 102.
      Le 19 septembre, présentation du Mirage III aux presses françaises et internationales . 
   Le 24 novembre 1961, accident à Ouges (21) (collision ou acrochage) impliquant deux F-84 F de l'EC 02.004 "Lafayette", le 52-8963 F-UGUS & le 52-8884 F-UGU?, les pilotes les LTT Radet & Rabier seront indemnes.
     
Décembre 1961 : un premier Mirage IIIC à l'EC 3/2 "Alsace"

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      Le 4 décembre 1961, L'EC 3/2 "Alsace" perçoit son premier Mirage IIIC portant le numéro 42 :  F-UGLA codé 2-LA (convoyage Bordeaux-Dijon ADJ Bevalot).
N° de série des Mirage IIICde L'EC 3/2 de la BA 102 du 4/12/61 au 30/6//62
42 2-LA F-UGLA 4/12/61
43 2-LK F-UGLK 13/02/62
46 2-LC F-UGLC 25/1/62
47 2-LL F-UGLL 14/6/62
48 2-LM F-UGLM 15/6/62
49 2-LD F-UGLD 14/2/62
50 2-LE F-UGLE 14/2/62
34 2-LF F-UGLF 14/2/62
35 2-LG F-UGLG 14/2/62
36 2-LH F-UGLH 20/2/62
37 2-LI F-UGLI 20/2/62
38 2-LJ F-UGLJ 23/2/62
      La conversion de l'EC 3/2 sera plus longue, il assumait à lui seul la mission opérationnelle sur ses Mystère IV, avant de pouvoir se consacrer pleinement aux expérimentations du Mirage IIIC, il devra voler conjointement sur les 2 générations d'appareils jusqu'à ce qu'il reverse les Mystère IV à Nancy à la fin février 1962, ces derniers avaient effectués 44.200 heures de vol .
     Les objectifs de l'Armée de l'Air pour ce qui relève de la défense aérienne visent à assurer une disponibilité de 70 % de 12 appareils par escadrons sensés voler 35 heures  par mois, ce qui nécessite la rotation d' un effectif d'au moins 26 pilotes par escadron travaillant 16 heures sur 24, le vol de nuit étant fixé à 30% du volume horaire total, s'ajoutaient pilotes d'état major et mécaniciens .
Vols à Haute Altitude : " l'habit de lumière"

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       Malgré la faible disponibilité des appareils, les premiers essais de vol stratosphérique auront lieu dans l'hiver 1961.
       Le CDT Forget, chef des opérations réalisera un premier vol à 64000 pieds le 17 décembre 1961 .
       Les pilotes de l'EC 1/2 seront dotés d'une sous combinaison constituant un ensemble pressurisé avec le casque, recouvert d'une superbe combinaison de vol de cuir blanc, cette tenue deviendra célèbre comme "habit de lumière" .
       Le Mirage IIIC était équipé pour ce faire d'une fusée d'appoint Hispano SEPR 841 d'une autonomie de 80 secondes, un premier modèle sans kérosène fonctionnant grâce à un mélange de TX2 et d'acide nitrique, le modèle suivant SEPR 844, plus abouti sera utilisé avec les Mirage IIIE et fonctionnera avec un mélange de kérosène et d'acide nitrique . 
       Des altitudes de 80.000 pieds seront atteintes dans cette recherche de supériorité aérienne, dans les vingt années qui suivront c'est près de 4500 vols qui seront effectué .
     Le 18 décembre 1961, L'EC 01.002 "Cigognes"perd un second Mirage IIIC à Bretenière (21), le réacteur du n°34 F-UGET codé 2-ET s'éteins immédiatement après le décollage, le CNE Brisset, Commandant la SPA 103 doit s'éjecter et sera indemne.
     L'avion détruit n'avait que 15h35 de vol à son actif ...
      Fin 1961 verra la naissance du Journal "Mach 2", qui sera un temps sous la direction de Bernard Régnier, ancien Conservateur du Musée de la Base Aérienne de Dijon .
1961-1962 Expérimentations & difficile montée en puissance
     La Deuxième Escadre de Chasse devenait la première unité sur chasseur bi-sonique de l'Armée de l'Air, une mise en oeuvre opérationnelle qui ne se fera pas sans difficultés, les premiers appareils étaient encore dépourvus de certains équipements et sujets à de nombreuses  pannes, ils nécessitaient de longues périodes de maintenance et d'indisponibilité .
     Les expérimentations se feront dans le cadre d'une cellule opérationnelle nommée "Mirex" :
Numéros de série des Mirage IIIC de L'EC 1/2 "Cigognes"  perçus en 1961 à la BA 102  (données 2008 non mises à jour)
23 2-EA F-UGEA 4/8/61
24 2-EC F-UGEC 28/7/61
25 2-ED F-UGED 28/7/61
26 2-EE F-UGEE 7/9/61
27 2-EF F-UGEF 4/8/61
29 2-EG F-UGEG 28/7/61
30 2-EH F-UGEH 20/9/61
31 2-EI F-UGEI 8/61
33 2-EJ F-UGEJ 20/10/61
34 2-ET F-UGET 6/11/61
35 2-EK F-UGEK 27/11/61
36 2-EL F-UGEL 21/10/61
37 2-EM F-UGEM 10/11/61
38 2-EN F-UGEN 4/12/61
39 2-EO F-UGEO 12/12/61
40 2-EP F-UGEP 5/12/61
      16 avions auront été livrés à l'EC 1/2 "Cigognes" à la  fin décembre 1961 .
      Le bilan de 1961 pour l'EC 1/2 s'avère mitigé, l'escadron qui a touché 16 appareils n'en dispose plus que de 14, 1100 sorties pour 820 heures de vol, une très faible moyenne en terme de disponibilité de 3/4 appareils par jour
     L'essentiel des vols seront consacrés à l'entraînement, si 11 vols d'interception seront réalisés, seuls 7 tirs Air-sol au canon DEFA pourront être effectués à Epagny avec une précision de 21,2%, il reste du chemin à faire ...
1962

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Le futur 2-LD du 3/2 " Alsace "

      Début 1962, l'EC 3/2 "Alsace" avec seulement 9 avions ne disposait pas encore de sa dotation complète, des accidents de trains d'atterrissage et divers survenus aux avions de l'Escadre, le détachement d'avions pour des essais missiles, les premières visites annuelles viendront grever le potentiel, certains mois verront une disponibilité opérationnelle quasi nulle certains jours... 
      Cette situation s'améliorera quelque peu et l'escadre bénéficiera de sa dotation complète à 2 fois 12 avions en juin 1962.
      L'effectif de la Deuxième Escadre pour 24 avions avoisinait les 750 personnes ...
      En fait au début, l'objectif d'une disponibilité opérationnelle de 70 % ne sera jamais atteint, il manquait notamment des pièces de rechange , début 1962, trois avions de l'EC 01.002 étaient immobilisés pour servir de réserve de pièces, les n° 25, 31 & 39 ....
      Les tous premiers avions avait été livrés sans radars, les personnels de l'Escadre devront retourner à Mont de Marsan pour apprendre les subtilités du nouveau radar Cyrano .
      Les expérimentations radar et "Mirex" pourront être menées à bien, mais les mécaniciens seront à soumis à très dure épreuve pour maintenir suffisamment d'appareils en état de vol .
  Le 12 février 1962 le Mirage IIIC n°33 F-UGEJ  (2-EJ)de l'EC 01.002 "Cigognes" du LTT Sarraillet qui reviens d'un vol de nuit est victime d'un éclatement de pneu à l'atterrissage sur la BA 118 de Mont de Marsan dans les Landes, le train du Mirage devra être remplacé en usine.
   Le 27 février, le train droit du Mirage IIIC n°27 F-UGEF (2-EF) du CNE Brisset de l'EC 01.002 "Cigognes" s'affaisse à l'atterrissage, l'avion sort de la piste, la roulette de nez est la roue gauche sont arrachées, le pilote sera indemne, mais l'avion devra repartir à l'usine pour y être réparé.
     Suite aux différentes faiblesses au niveau des trains constatées tant en Escadre qu' au CEAM , il sera nécessaire de les remplacer par des modèles renforcés, cette situation et les arrêts de vol consécutifs réduiront de moitié l' activité aérienne entre mars et mai.
     En mai 1962, la 2ème Escadre participe à l'exercice Otan " Grand Slam".
     Des officiers de l'armée de l'air Australienne seront de passage sur la base quelques jours.
     En juin, deuxième exercice Otan baptisé "Coop" d'une durée de quatre jours.
      Mi juin, exercice " Rebecca " consistant à déployer en temps record l'échelon au sol de l'EC 01.002 "Cigognes"sur Broye-les -Pesmes, pour assurer l'accueil des avions, le GAL Accart, commandant le 1er C.A.TA.C fera le déplacement de Lahr, pour assister au bon déroulement de la manœuvre . Deux heures après le déclenchement, l'échelon précurseur est déjà sur place.
      L'Escadre participera en juin au congrès de la Chasse à Creil, avant de participer à une présentation du matériel des armées à Mourmelon, en présence du GAL de Gaulle et du Chancelier Adenauer.
      Le 17 juin 1962, accident sur la BA 102 d'un Nord 2501 Noratlas de l'Escadron de transport ET 03.061 "Poitou", (n°113 F-RANO)
      Le SGT Gaspar sera tué, le reste de l'équipage et des passagers seront indemnes : CNE Neymoz, SLT Marodon, SGT Brissaud, SGT Laurent, ADJ Laxenaire, SGC Guillot.
       En juin les deux Escadrons disposent de leur dotation complète de 2 x 12 Mirage IIIC..
 Le 22 juin 1962, Jacqueline Auriol battra le record féminin de vitesse à 1849 km/h avec le Mirage IIIC n° 65 .
   Plus tard lorsqu'il sera affecté au 01.002, le 2-EL  portera le liseré en Arc en ciel des records .
     Le premier appareil muni d'auto commande sera livré à l'EC 03.002 "Alsace" le 27 juillet 1962 (2-LO n°87).
      Le 6 août 1962, accident sur la BA 102 du Mystère IV n°200 F-UGGV de la 2ème EC, le SLT Meillour sera indemne, mais le Cadet de l'Air Canadien Lovick sera blessé.
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