Munitions de 37 mm du Semi Automatique Moteur Canon
d'aviation |
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Un certain nombre de
canons de 37 mm étaient utilisés par l'Aéronautique militaire, notament des canons
modèle 1885 dits " à tir
rapide" qui utilisaient une munition à douille courte de 94 mm. |
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Le Tube-canon modèle 1902 tirait une munition à douille
longue de 202 mm.
L'étude des munitions de 37 mm destinées à
l'aviation avait déjà été commencée par le Laboratoire Central de la Marine
qui disposait dès 1916 d'une gamme complète de projectiles dans les deux
familles de munitions à douilles courtes ou à douilles longues. |
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Note
sur les munitions armant les avions du Laboratoire central de la Marine d'Octobre 1916 |
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Parmi la gamme de
projectiles destinée aux armes à douille courte qui seront retenus dans un
premier temps pour le S.A.M.C,
on trouve les types suivants qui figureront encore au repertoire des matériels du
24 Avril 1918 . |
Boite à mitraille du type
LCM : Laboratoire Central de la Marine |
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Boite à balle chemisée laiton entaillée de 4 fentes longitudinales
destinées à faciliter la déchirure de l'enveloppe et maintenir
une dispersion régulière des élements contenus . Elle était
obturée au sommet par une rondelle de bois . |
Elle contenait 6 balles de 22
grammes et 43 fragments (incluant le disque de
base). |
Poids total 710 g, charge
propulsive de poudre BC spécial |
Note :
Variante de Munition à mitraille du type
LCM |
Il existe une variante de Munition à mitraille du type
LCM avec une organisation intérieure comparable mais un opercule supérieur
bois plus ergonomique demi sphérique qui supposerait que l'on ait souhaité un chargement plus
aisé de la munition dans la chambre du canon.
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Cette seconde
variante connue est généralement donnée pour la version pour arme automatique
voir pour l'AMC, en l'absence de renseignements plus avançés, rien n'interdis de
penser qu'elle a pu etre mise en service ou testée en 1917 pour faciliter le chambrage
de la boite à mitraille
dans le SAMC . |
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Obus explosif acier type D à fusée d'ogive
et traceur de culot |
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Modèle
à fusée extra sensible ou Sabathé s18 |
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Mle
à double réaction |
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Obus en
acier du type D Explosif Traceur d'aviation, |
Traceur de culot
Semple |
Poids 650g
Vo 400m/s Portée 2.600 m, Charge de Poudre
BC spécial, Explosif 35 g de Mélinite |
Fusée ultra sensible de la
Marine ou fusée
modèle 1918 ou d'ogive à double réaction |
Notes :
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La
coiffe de protection destinée à la protection de la fusée prends tout
ton intérêt dans le cadre de l'utilisation dans le SAMC.
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Il existe diverses configurations de
ce projectile, avec fausse ogive et fusée de culot, qui sans avoir été
citées expressément dans la nomenclature du mois d'avril 1918 aurait pu etre
utilisées avant octobre 1918 ...
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Obus
traceur acier type D
modèle 1917 |
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Obus en
acier du type D Traceur-incendiaire d'aviation |
Corps en acier comportant 3 évents
circulaires de 9 mm à 8 mm de la partie supérieure de l'ogive, et un
bouchon de culot vissant de la droite vers la gauche, comportant deux pans
plats pour le serrage . |
La charge
incendiaire traceuse est constituée de fumigène (90% d'oxyde
rouge ou minium de plomb + 10% de magnésium pulvérulent) surmontée par
la composition traceuse ou éclairante (nitrate de baryum,
magnésium et huile de lin), celle-ci encore recouverte par une
composition d'allumage à base de poudre noire f3, d'une amorce de poudre
superfine et de brins de mèche à étoupille émergeants d'une rondelle
godet obturatrice d'étain ( dispositif du même type que celui utilisé
sur l'obus traceur Incendiaire de 75 mm) . |
Poids 650g Vo 400m/s
portée 2.600 m, Charge de 0,045 de Poudre
BC spécial |
Fusée à concuteur massive en laiton vissant de gauche à droite et
comportant une vis d'arrêt,
elle enflammait la composition au départ ., |
Elle
porte un N° marqué à froid . |
Deux hypothèses pour la
peinture de l'obus, dans les deux cas de couleur gris bleuté et
comportant une bande de peinture blanche entre les 2 ceintures. |
2 possibilités non vérifiables sur
les nombreux spécimens observés tous dépourvus de peinture, soit une
seconde bande blanche 4 cm au dessus de la ceinture haute, soit une bande
blanche sur une hauteur de 4 cm ... |
L'obus devait porter des
inscriptions de couleur noire sur la partie cylindrique, une première
ligne avec le code fabricant et une seconde avec la lettre T est les dates
de fabrication . |
Le cône
de queue du projectile était verni à la gomme laque . |
Une
modification majeure pour le moteur-canon ! |
En 1918, dans la continuité des expérimentations menées courant 1917dans le contexte
chasse Air-air par le Capitaine Guynemer est testée et adoptée une nouvelle munition
qui prends le nom de " Boite à balles de Puteaux
" . |
Ce ne serait jamais qu'une munition de plus, si elle n'entraînait pas une modification majeure qui s'impose
désormais pour tous les moteurs-canons fabriqués,
quelque soit leur type : 38 ou 44, qu'ils soient en service,
déja livrés, en stock, en cours ou à venir . |
Avec cette nouvelle munition, c'est un nouveau concept qui
s'impose, et qui se traduit par le choix d'utiliser
désormais un tube lisse au lieu et place du tube rayé
conventionnel du SAMC qui se trouve relègué en pièce
rechange... (Note GQG 24 Juillet 1918)., |
Les nouveaux moteurs-canons seront donc désormais livrés
en série avec un SAMC à canon lisse d'origine, prévu pour
etre interchangeable par conception avec un modèle rayé
qu'à partir du numéro de canon 107. |
Il est bien question d'utiliser les culasses déja
fabriquées, non complètement assemblées, avant d'en
fabriquer qui permettront l'interchangeabilité . |
Les
canons des n° inférieurs à 106 seront juste mis au
standard lisse, l'interchangeabilité ne sera pas assurée
d'une manière générale . |
Pour les matériels qui ont déja quittés l'usine, ils
feront l'objet d'un rappel d'urgence auprès de tous les
commandements, et d'une communication auprès de la section
aéronautique de la mission française près le GQG
américain . |
Au 24 Juillet 1918,sont concernés au moins 33 groupes
moteurs-canons déja fabriqués et livrés, ce qui donne de
précieuses indications quand aux modèles susceptibles
d'avoir été montés sur avion. les n° de canons
s'échelonnent pour bonne part de manière suivie: |
Du 1 au 5, 7 au 18, du 22 au 28,30,31,33 à 36,38,39,42,60
(n° de canon le plus élevé ...) |
Les numéros de série des moteurs concernés se
répartissent en ordre dispersé du 9003 au 9540 .* |
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Les correspondances seront données sur une page annexe de
la page consacrée au SAMC . |
Le canon rayé devra etre conservé comme rechange par l'échelon au sol de
l'escadrille et suivre dans ses mouvement le groupe
moteur-canon auquel il est affecté . |
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Hypothèses
quand au nouveau concept . |
Faute d'avoir pu retrouver des documents qui expliquent tout, il
faut bien tenter une explication à tout ce remue ménage . |
Sans doute, en terme de Chasse la portée utile
n'est t'elle pas à l'époque ou le combat aérien se déroule encore à courte
distance un critère essentiel, par contre une munition à mitraille qui fournit
une bonne dispersion grace à sa gerbe de projectiles augmente les
chances de tir au but. |
Sans doute les munitions prévues pour un
usage essentiellement Air-mer ou Air-sol par le LCM en 1916, même revues et
corrigées n'étaient t'elles pas franchement adaptées dans le cadre
Air-air de la mission de Chasse. |
Les lourds obus explosifs à longue portées
nécessitaient un tir précis, et sans doute faute d'atteindre un point
particulièrement vulnérable de l'avion ennemi, ils traversaient sans dommage
et parfois sans exploser les appareils de bois et de toile . |
On
retrouve bien cette problématique dans les diverses
améliorations qui seront apportées aux fusées dites "
extra-sensibles" qui par ailleurs seront dangereuses à la
manipulation dans l'habitacle exigu du SPAD XII, surtout quand on
connait la difficulté de la mise en oeuvre du canon |
En tout cas on leur préféra les munitions type
boite à mitraille utilisées dans un canon lisse comme celui d'un fusil de
chasse, qui privilégiaient le coup au but au dépens de la portée et qui
augmentaient considérablement l'effet destructeur sur les aéronefs
et les équipages . |
A noter que lorsque le SAMC permettra l'interchangeabilité du
canon, celui ci pourra toujours etre monté pour effectuer des
missions programmées ou le tir d'anciennes munitions serait
souhaitable . |
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A noter que la possibilité
d'utiliser l'ancien canon rayé avec les anciennes munitions n'est pas exclu par la nomenclature du 24/04/1918 .
Par contre,
son usage sera conditionné par l'interchangeabilité du canon, qui ne sera en fait offerte
qu'a partir du n°107, vraisemblablement encore non livré
au 24 juillet 1918 ... |
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Boite à mitraille de
Puteaux modèle 1918 |
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Le projectile d'une longueur de 125 mm comporte 8 fentes longitudinales
de pré-fragmentation dans 2 plans diamétraux rectangulaires .
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15000 cartouches seront livrées et
effectivement prises en compte à la 2° réserve de l' aéronautique. *
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source note ministère de
l'armement 5 Octobre 1918
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Les 2 spécimens connus présentent quelques différences pour la
longueur des fentes, qui pour le modèle du dessus empiètent
quelque peu sur la partie ogivale, sans qu'on puisse en tirer de
conclusions hâtives .
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Les munitions de la
Boite à Mitraille de Puteaux ne donnent toutefois pas entière satisfaction .
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Il leur est
reproché
une trop grande fragilité, certainement lors du chargement du
SAMC, et un manque de régularité dans le groupement .
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Très rapidement
leur est substituée une nouvelle munition, d'aspect plus rigide, appelée
" Boite à Balles " Modèle 1918 .
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La
"Boite à
mitraille" modèle 1918 sera verra qualifiée de modèle au traçé "primitif" et
sera déclassée en munition d'exercice, il y a fort à penser que sa dotation
n'excèdera pas les 15000 modèles déjà livrés . (source
note ministère de l'armement 5 Octobre 1918)
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Boite à
balles de
Puteaux modèle 1918 |
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Projectile chemisé laiton d'une longueur de
125 à 128 mm qui comporte 3 fentes transervales de
pré-fragmentation à la naissance de l'ogive. |
La nomenclature donne un remplissage de 24
balles de 16,3 mm agglomérées par de la stéarine fondue. |
Une interrogation reste quand à
l'organisation intérieure de la boite à balles |
La logique d'un chargement de balles par
rang de 3 impliquerait un remplissage à 24+1 soit 25 balles |
L'étude est en cours, seule une
radiographie permettrait de se prononcer ... |
La problèmatique est la même pour le
modèle primitif et le second modèle . |
La grande rareté des spécimens connus et
la rigidité de la stéarine pour le second modèle n'incite pas au
démontage, susceptible d'endommager les quelques rares spécimens connus
qui sont dans des collections privées, principalement à l'étranger ... |
Dans une note de rappel du GQG du 16
Octobre 1918, il est rappelé que les seules munitions à mitraille à utiliser
avec le canon de 37 sont la " Boite à mitraille" avec le tube rayé,
et la "Boite à balle" avec le tube lisse.
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Ce
document est
à rapprocher de la nomenclature du 24 Octobre 1918 ou figure la Bte à
mitraille LCM avec le tube rayé et la Bte à balle Mle 1918 avec le tube lisse.
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Il
entérine la disparition programmée du modèle 1918 primitif relègué au
terme de" munition d'exercice" qui ne sera fourni par la 2° réserve
de ravitaillement que dans la limite des stocks .
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Remerciements empressés à Jean-Paul Rossignol, André Durieux, Christophe, Norbert,
Joël et les différents collectionneurs français et étrangers qui
ont aidés aux recherches . |
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