La Station Radar de St Jean de Boeuf 

Radars & Chasse de Nuit


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    Les Allemands utilisaient des radars depuis le début de la guerre, ils avaient été eux mêmes victimes de ceux des britanniques pendant la bataille d'Angleterre.

   C'est en effet pendant la Bataille d'Angleterre que la détection radioélectrique donna toute sa dimension, elle permit pour bonne part aux britanniques de contrer les nuées de bombardiers allemands . 

   C'est également au cours de la bataille d'Angleterre que commencent les bombardements massifs effectués de nuit et que s'intensifient les raids " démoralisants " contre les populations civiles ...  

   Avec l'échec de l' invasion de l'Angleterre et une certaine perte de la maîtrise du ciel, l'Allemagne déjà victime du blocus maritime, du se protéger contre ces bombardements essentiellement nocturnes au début qui mettaient à mal les capacités de production et portaient atteinte au moral des populations et des troupes .     

   Durant tout le conflit la nécessité de la défense du reich et des territoires occupés conduira au développement d'une structure défensive complexe et polymorphe qui se devra d'etre en permanence en perpétuelle évolution. 
   Un veritable jeu du chat et de la souris se déroulait dans le ciel entre le Bomber Command et la Nachtjagd, une gamme complète d'appareils fixes et mobiles correspondants aux différents besoins et tactiques mises en oeuvre furent mis au point et perfectionnés par les allemands :  
Wurzburgs, Mammouths, Fumos, Freyas, Seetakt, Knieckebeins et autres Wassermans ...
   De même il existera différents types d' avions allemands configurés pour la chasse de nuit, généralement très puissamment armés et dotés de matériels radars de poursuite adaptés .
   Tous ces matériels utilisés de concert permettaient de repérer et d'intercepter les avions ennemis.

    C' est dans cette logique que commença fin 1941 la construction de la base radar Dackel, qui devait travailler avec les unités de chasseurs de nuit du 5 et 6./NJG4 basées à Dijon et Tavaux .

  Cette position n'était qu'un maillage certes important, dans une ligne des défenses qui s'étendra de la pointe nord du Danemark jusqu'a la frontière suisse... 

   Cette ligne baptisée " Himmelbett " pour " Baldaquin "  comptait environ une station radar au sol tous les cinquante kilomètres .

 

Dans notre région il existait d'autres stations d'écoute ou de détection de moindre puissance que le Dackel :
Bard-le-régulier, Beaulieu, Beaunotte, Chanceaux, Châtillon sur Seine, Fromenteau, Gurgy-le-château, Les Valottes, Marcigny-sous-Thil, Montmoyen...
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 D'autres avaient presque une importance similaire:

                 Montagny-les-Buxy, Poyans ...

           Les stations radars allemandes portaient généralement un nom dont la Premier lettre correspondait à la Ville la plus proche :

       Dackel (Basset) = D pour Dijon   

Cliquez sur les cartes pour les agrandir ( Documents assez lourds  : 148 & 130 Ko !!!)
   La Station radar Dackel de Saint Jean de Boeuf sera prise en compte en 1942 par la 7 Komp du Ln.Ausb.Rgt 303, dont l'état major s'installera à Dijon au 4 Boulevard de Brosse au mois d'octobre de la même année .


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