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La
Station Radar de St Jean de Boeuf (3) Genèse
& Construction |
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Le
Camp du Dackel vers 1943 (Photographie Marcel Fribourg) |
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Dès novembre 1941,
les villageois remarquent des allées et venues de militaires Allemands
alentour et sur le plateau derrière la ferme de La belle Emelia |
Des
officiers sont aperçus s'affairant, déployant
des plans et prenant
des mesures. |
Malgré la neige, un gros camion technique
bâché se rendra sur le plateau en janvier
1942, il était sans doute utilisé pour faire des essais de
propagation des d'ondes radio et électromagnétiques
. . |
Les Allemands déploieront un matériel radar
mobile et procédèrent à des essais . |
Un campement de
fortune s'installe alors, fait de toiles de tentes et d'abris individuels ici
et là , d'un mirador en bois et d'une baraque en planche . |
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Les essais Allemands seront concluants, c'est en
février 1942 qu'arrivent les premières entreprises
dijonnaises de batiment pour commencer les
travaux qui se continueront à plus ou moins grand
rythme durant 2 ans jusqu'au départ des allemands en
1944 ... |
Les entreprises Lahaye pour les travaux de
voirie, Hory - Dupaquier pour le gros
oeuvre, Casagrande pour les charpentes, Roy
pour les huisseries et aménagements intérieurs . |
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Documents
collection Marcel Fribourg |
Les entreprises réquisitionnées emploieront des
jeunes normalement affectés au S.T.O, logés à St
Jean de Boeuf et dans le voisinage ,
elles étaient plaçées sous les ordre d'un
Ingénieur militaire Knudel qui logeait à La
Bussière sur Ouche . |
Paradoxe dans la guerre, il se dit que les Allemands
de la Luftwaffe stationnés au Dackel auraient
contribués à protéger et cacher des français réfractaires
au STO qui travaillaient au camp ! |
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On voit sur les
photos personnelles d'Arthur Lomparsky prises au Dackel combien le
service fût paisible au camp durant cet été 1942 ... |
C'est au pied du mirador "de
fortune" construit de rondins que les jeunes soldats goûtaient les
plaisirs de l'été . |
Le pistolet mitrailleur MP 40 sans chargeur sur
la photo en haut à gauche témoigne bien que
vue d'ici la guerre semble bien loin ... |
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Si une premier baraquement de bois sera construit sur
pilotis, ensuite ce sera rapidement une véritable cité ouvrière qui sera construite, avec batiments
d'hébergement, restauration, sanitaires, services,
garages et installations techniques . |
Le Camp Dackel sera constitué pour l'essentiel de
batiments de bois de tailles diverses construits sur soubassement béton
ou maçonnés et vide sanitaire, certains autres batiments techniques et d'hébergement
seront par contre entièrement maçonnés . |
Les baraquements à double cloisons de planches et de
fermettes, munis de portes et fenêtres vitrées
seront isolés de laine de verre, le toit de volige
recouvert de toile goudronnée ou de tuiles, on y accédait
par des escaliers à 3 ou 4 degrés . |
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Les baraques étaient agréables, isolées de
laine de verre et pourvues de fenêtres à battants, on peut voir sur les photos le confort enviable des
casernements... |
Le camp sera pourvu de l'électricité, (une entreprise sera chargée de
la pose d'une ligne) et disposera de l'eau courante et
du tout à l'égout, un confort dont les gens de Saint Jean de Boeuf
étaient bien loin de disposer .. |
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On notera
sur les photos la présence d'armes de chasse, certainement destinées à améliorer
l'ordinaire, la TSF est d'un type militaire, elle porte un Typpenschild
, il ne s'agit pas d'un modèle récupéré sur la population. Le
petit mobilier, standardisé est également de fabrication allemande . |
Il y aura également des lits doubles en métal . |
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Sur
la photo de gauche, une remise réalisée à St Jean
de Boeuf à partir de
matériaux récupérés parmi les ruines du Camp
Allemand. |
Après
guerre, les anciennes entreprises réquisitionnées
continueront pendant quelques années à construire
dans l'urgence des batiments destinés au relogement
sur le modèle de l'occupant (photo de droite) . |
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Tâches : ajouter documents/orthographe/texte/M-F
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Copyright Daniel Gilberti &
Marcel Fribourg |
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