|
L'armée française fera le projet de s' installer dans la plaine de
Tavaux dès 1936 afin de créer une
plate-forme d'opérations constituant une piste de dégagement, dite aussi "de
secours "de la base
aérienne de Dijon-Longvic. Une autre opportunité avait été étudiée
dans la plaine de Parcey, mais le caractère par trop inondable du
terrain avait fait renoncer au projet . |
Certains des
terrains appartenaient à la société Solvay et plus
de dix hectares étaient intégrés au schéma directeur de
l'extension de l'usine. |
Des
canalisations souterraines y étaient enterrées, l 'une destinée à
l'évacuation d'eaux usées dans le Doubs et l'autre appelée "Saumoduc"
acheminant de la saumure pour traitement à l'usine . |
Solvay tenta vainement de s'opposer au projet, mais de procès en procès, le terrain sera réalisé en laissant en
place les canalisations souterraines, la nécessité fera loi et le
bruit des bottes qui résonnait en Allemagne y sera pour
quelque chose .
|
Pour le reste, l'emprise ne fit
pas sans heurts et l'armée dut disputer la place aux paysans peu enclins
de se voir déposséder de riches
terres agricoles, les expropriations débuteront en 1938.
|
Travaux
sur le Camp, le camp
de Tavaux deviendra la base aérienne 42B.4 |
|
D'important travaux de nivelage et de préparation du terrain seront
conduits courant 1938, les arbres le long de la RN 73 seront abattus
sur près de deux kilomètres, ainsi que le long du Doubs au nord
est du camp. trois citernes à carburant de 180 hectolitres seront
creusées de la fin 1938 au début de 1939. |
Un faux terrain sera aménagé dans la plaine entre Champdivers et
Tavaux, des témoins se souviennent d'y avoir observé de faux
avions en bois exposés ostensiblement. |
La piste n'est encore qu'un ruban d'herbe, divers hangars de
construction légère et du type Bessonneau seront installés de
part et d'autre du terrain, des ateliers de mécanique
et de menuiserie sont construits de l'autre coté de la RN 73, à l'opposé du
terrain
|
Les travaux se poursuivront de façon intensive jusqu'à la guerre,
il existe au service historique de la défense de Vincennes de
nombreux documents forts de détails concernant le camouflage et les aménagements du
terrain .
|
Régulièrement on
pourra observer des
allées et venues d'appareils venus de Dijon et des différents aérodromes
de la région :
|
Luxeuil
(GC II/7
& GAO 2/250), |
Lure
(GR
II/55) |
Chissey-sur-Loue (GB II/32) |
Pontarlier (GB II/35) |
Courcelles-Les-Montbéliard (GAO 513) |
Belfort (GAO 543) |
|
Mais dès le 3 septembre 1939 le camp
d'aviation de Tavaux sera utilisé par le Groupe de Reconnaissance
GR I/35 |
|
Le 3 septembre 1939 le Groupement aérien GA I/35 (GR I/35
) arrive de Lons le
saunier-Cournaoult avec 2 escadrilles équipées de
Potez 63-11 et de Bloch 131. |
|
|
Bloch
131 |
Bloch
131 du GR 1/35 de passage à Dijon-Longvic. |
|
|
Le
31 octobre 1939, le Bloch 131 N°73 du Groupe de reconnaissance 1/35 décollera de Tavaux pour un vol
d'essai mais s'écrasera à Brevans (39). |
L'appareil sera sera complètement détruit et on
dénombrera quatre blessés hospitalisés à Dole : |
Pilote
: Aspirant Raoul
Chevassus (classe 1928) |
Mécanicien:
Sergent Robert Thevenin (classe 1932) |
Radio:
Sergent Emile Chapuis (classe 1938) |
Mitrailleur
: Caporal Georges Thomas (Classe 1938) |
|
|
Le GR I
/35 repartira pour Calais en novembre de la même année, remplacé
par le groupe
de bombardement GB II/32
qui y séjournera jusqu'au 15 décembre au moins . |
|
|
|
|