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La cartouche de 7,7mm à Portée Réduite pour l'Aviation


 Courant 2004, il fût découvert au musée de la Base Aérienne de Dijon un registre des stocks de munitions datant de 1939, bien que fort peu rempli, ce registre réservait des surprises de taille, dont la preuve de l'existence réelle de munitions de 7.7 à portée réduite dans les stocks de notre armée de l'air !

La cartouche de 7,7mm à Portée Réduite (Aviation)
      ESPACE

         L'étude d'une cartouche à balle à portée réduite a été demandée par le service de l'Aéronautique en juin 1924. 

         Destinée à l'instruction, comme la cartouche à balle ordinaire, mais dans des espaces où la zone de sécurité est plus réduite (proximité de zones habitées, camps, terrains de dimensions plus réduites, voir camps d'aviation).

          Ces munitions doivent assurer le fonctionnement des armes automatiques Vickers et Lewis, et leur portée ne doit pas dépasser quelques centaines de mètres.

          C'est le profil de la balle ordinaire française qui est retenu, avec deux types de noyau : en aluminium et en bois, l'enveloppe restant celle de la balle O.

           Bien qu'envisagées, une pointe de balle sectionnée sur 2 ou 3 mm ainsi qu'une version "légère-traçante" ne sont pas retenues.

           La cartoucherie de Puteaux réalise le premier lot de cartouches d'essais :

           Sur des étuis laiton ( APX-4-28, fournisseur de métal inconnu) chargés à la BFP1, sont montées : quelques milliers de balles à noyau aluminium (poids de la balle : 4,078 g.) et le même nombre de balles à noyau bois (poids de la balle : 2,80 g.) 

           Essayées à Cazeaux  en 1929, puis à Versailles en 1930, ces premières cartouches sont peu satisfaisantes.

            La cartoucherie de Vincennes reprend le dossier en 1930 et livre à Versailles en 1931 10 000 cartouches de chaque type de balle : 

            - la balle A1 AVIS à noyau aluminium .

            - la balle B1 à noyau en bois .

            Les étuis utilisés sont en laiton, fournis par Puteaux (APX-2-30, fournisseur de métal toujours inconnu).

            La balle B1 à noyau de bois est abandonnée très rapidement, se déchemisant systématiquement entre la sortie du canon et 200 mètres.

            Les différents essais de trajectoires, d'usure des canons, etc... de la balle A1 se poursuivront avec satisfaction jusqu'en 1932. La trajectoire de cette balle B1 est identique à celle de la balle O et de la balle P jusqu'à 200 mètres, distance à laquelle sa vitesse et sa trajectoire se réduisent très rapidement.

             Bien que donnant satisfaction, et pouvant de ce fait être adoptée, cette cartouche ne figure pas dans les tables de construction des cartouches de 7,7mm.

              Sa mise au point coïncidant avec le début du remplacement de ce calibre par celui de 7,5mm Mle 29 dans l'Aviation, aucun exemplaire n'ayant été identifié à ce jour, il paraissait vraisemblable qu'aucun commande ait été passée pour cette munition.

              La découverte du registre des munitions en dépôt à la Base Aérienne de Dijon en 1939 et de l'existence d'un stock de plus de 20 000 de ces cartouches à portée réduite, prouve sa fabrication en série après 1932.

              L'emballage, qui est inconnu, devrait avoir une étiquette de couleur bleue, comme sa demi soeur la cartouche de 7,5mm Mle 29 à Portée Réduite.

              Hors de leur emballage, ces cartouches sont identiques aux cartouches à balle ordinaire, seul le poids permet de les différencier.

 

 ESPACE
   Note : 

    Cet article et tout le travail que cela comporte a été réalisé par un Ami qui effectue des travaux de recherche sur l'évolution de l'armement et des munitions françaises. 

    Peu soucieux des " feux de la rampe " il a dans un premier temps souhaité nous en faire profiter tout en gardant l'anonymat .

 

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