Histoire de l'aérodrome de Dole-Tavaux
l'occupation

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L'arrivée des troupes allemandes
     Le camp de Tavaux était déserté et n'hébergeait plus que quelques épaves sabordées.
     Le 16 juin vers 10h20, trois Kettel de 3 Junker 87 " Stuka " qui visaient surtout les installations ferroviaires et les dépôts d'essence, attaquent la voie ferrée  reliant Dole à Lons le Saunier, elle sera coupée à proximité immédiate du  Camp 
     Tavaux sera dans le collimateur, des dépôts d'essence situés dans le village, rue des Caboulots et derrière l'église seront détruits, les dégâts collatéraux feront onze morts parmi la population. Le château d'eau de Damparis sera détruit, et plusieurs bombes tomberont également dans l’enceinte de l’usine Solvay, provoquant la coupure de l'électricité.
       Lors de leur arrivée sur place en fin d'après midi du même jour, les premiers éléments de reconnaissance allemands, précédant des blindés légers trouveront deux trains militaires français en repli,  transportant près de 4000 hommes, pour l'essentiel des artilleurs et se trouvaient immobilisés par la destruction des voies ferrées au niveau de l'aiguillage à guère plus de quelques centaines de mètres du camp d'aviation . 
   Les cheminots s'étant vus contraints d'abandonner  les locomotives, les soldats en très grand nombre avaient pris la direction des cités ouvrières de Tavaux, jetant leurs armes et leurs équipements tout au le long de leur fuite, d'autres prendront le temps de détruire et d'incendier quelques wagons de munitions.

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    Ils tentèrent vainement de se cacher de partout dans les cités Solvay mais seront quasiment tous repris et faits prisonniers pour être ensuite rassemblés devant l'église de Tavaux .
   Un certain nombre, surtout des soldats originaires des colonies seront conduits dans des baraquements du Camp d'aviation, ou ils séjourneront quelques temps . 
   A cette époque de la guerre, enfin en France au moins, les conditions de vie des prisonniers et des approvisionnements devaient être encore acceptables, puisqu'il se dit que les soldats avaient  la possibilité moyennant récompense d'envoyer les gamins du village leur acheter des cigarettes et quelques commissions...
    Pour ce qui est du train, mon père âgé de treize ans à l'époque se souviens qu'il fût dédaigné par les allemands et abandonné au pillage de la population, couvertures draps, bestiaux, subsistances et tout ce qui pouvait être pris avec les mains fît le bonheur des habitants alentour, une certaine pauvreté devait dater déjà d'avant la guerre ...
   Il garde pieusement de cette époque une boite à dessin en bois récupérée dans un compartiment du train par son grand frère, il n'est guère possible d'en savoir plus, car celui-ci réfractaire au STO mourra en déportation .
  Le train resta à l'abandon, jusqu'à ce que des gamins vinrent s'essayer à une des mitrailleuses quadruples sur affût antiaérien causant une certaine tension chez l'occupant qui déplacera le train ...   

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