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25
août
1944 " Straffings" Américains |
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Le P-38
"Little-Buckaroo" du
Major Robert C. Rogers, surnommé"Buck" Rogers par
ses camarades. |
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Le 25 Août 1944, les
Américains avertis que la Luftwaffe procédait à
de nombreux transferts et convoyages de troupes vers le nord et
qu'un grand nombre d'avions de transport se trouvaient sur différentes
bases Allemandes (Cognac, Bourges, Dijon) enverront plusieurs Squadrons
jouer les trouble-fêtes.
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14h20,
les Hellshawks passent à l'attaque.
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Une première mission composée de 34
Thunderbolt P-47 du 365th Fighter Group "Hellshawks"équipés
de réservoirs ventraux Belly tanks décollera vers 13h30 de
Balleroy en Normandie. Elle se
scindera en deux parties, la première se dirigeant vers la région
de Cognac, la seconde composée du 388th Squadron et de
quelques éléments du 387th se dirigera vers la base de Dijon qu'ils attaqueront en trois
vagues vers 14h20.
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Le premier flight "Red" du Lt Col Donald
E.Hillman apercevra de dix à douze Junker 52 dissimulés sous des arbres, mais également un Fieseler 156
Storch et un Bf 109 au parc. Un premier Ju 52 sera incendié
par les quatre P-47.
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Le deuxième flight "Red3" du 1st Lt
Raymond B.Porter du 388th Squadron arrivant dans le sillage du
premier
détruira un second Ju 52, mais pris à parti par la Flak de
gros calibre qui entrait en action, ils ne purent s'attarder.
L'ailier de Porter, le Lt William H.Mac Chesney sera atteint par un
obus de Flak de gros calibre,et devra se
parachuter, son P-47 ira se cracher sur la base.
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Quasiment dans le même temps, le Colonel Ray J.Stecker à la tête
du flight "white"
du 388th Squadron attaquera par l'ouest,
il apercevra deux Ju 52 à l'est du terrain, un était en
feu, victime de la première vague de D E.Hillman, puis un autre au nord,
il incendiera le Fieseler Storch avant de détruire un Ju 52
dissimulé dans une haie d'arbustes à l'extrémité est de la base.
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La Flak
déchaînée empêchera de refaire une nouvelle
passe, les 3 flights prirent le chemin du retour, ils se poseront à
Balleroy un peu avant 18h00, laissant Mac Chesney à d'autres
aventures.
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Posé
à l'intersection est de la piste et
du taxiway en plein straffing, il sera fait prisonnier. Le 1er
septembre, mettant à profit une attaque alliée, il réussira à
s'évader du train qui le conduisait en captivité entre Dijon et
Auxonne et sera aidé par des civils français d'Athée (Jeanne et
Paul Cerf), il sera ensuite pris en charge par le Maquis BDU 3 de Périgny
sur l'Ognon et rejoindra la 7ème armée US le 10 septembre 1944.
Devenu Colonel de l'USAAF, Mac Chesney est revenu en côte d'or
depuis sa Pennsylvanie en 1944.
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18h40,
attaque des P-38 Lightning du Major Rogers.
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Deux autres unités américaines viendront s'en prendre à la
base de Dijon presque simultanément, le 392th Squadron du 367th
Fighter Group du Major Robert C.Rogers et des éléments du
370th Fighter Group venus de La Vielle .
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Les dix P-38 Lightning du 392sq
avaient décollé de Criqueville en Normandie vers 17h30, arrivés sur
place alentour de 18h35, ils surprendront de vingt à
vingt cinq
Junker 52 en pleins préparatifs de départ, le 392th Squadron réclamera
seize
appareils allemands détruits et deux endommagés. Le Major
Rogers a lui seul en détruira cinq. Peu
d'informations sur l'action simultanée des appareils du 370th FG
qui réclameront pour leur compte cinq appareils détruits et un
endommagé.
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Plusieurs Junker 52 de transport et Junker 88 Chasseurs de Nuit
étaient mêlés sur le terrain,
certains étaient chargés du transfert de l'échelon au sol du Jgr
200, d'autres de celui du I/NJG2, basé sur Dijon depuis le 8 août,
d'autres encore transportaient des cheminots allemands, des
auxiliaires et infirmières de la D.R.K (croix rouge allemande),
certains des avions avaient embarqués au
passage, et par opportunité des militaires blessés lors des bombardements
de la région lyonnaise... |
L'attaque sera particulièrement meurtrière, , deux
appareils seulement portaient les insignes de la croix rouge, si l
'on en croit les notes des observations des britanniques .
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A ce jour,
trois appareils distincts ont pus etre observés sur des
photographies : |
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La même épave de Junker 52 sur le parc à ferraille de la BA 102,
à gauche sur cette photo d'origine américaine
avec à l'arrière plan l'épave d'un Junker 88
Chasseur de nuit, et à droite sur une photo d'origine française prise
quelque temps après la libération. |
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Le werk nummer de l'avion, 7765 placé sur la
dérive n'a pas permis d'identifier l'unité à laquelle appartenait ce
Junker 52 en 1944. |
Sa dernière affectation connue date du printemps-été
1943 avec le code DI+ RO pour la Blindflugschule 7,
en 1944 il porte sur le coté du fuselage un
code opérationnel +PA . |
Sur le
troisième cliché ci contre datant de septembre
1944, pris en présence des Spitfire Français
de la 1ère Escadre de Chasse, on aperçoit deux
autres Junker 52 : |
Un appareil
sanitaire aux couleurs de la Deutsche Rot Kreutz,
croix rouge Allemande . |
Un un
autre, bien militaire portant le wk nummer 501448. |
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La recherche est difficile tant les rapports de mission diffèrent
tant au niveau des détails que du décompte des appareils.
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Il est bien compréhensible que la perception des évènements
diffère d'un individu à un autre dans un tel Capharnaüm ou se mêlent sous
une Flak très dense et menaçante les fumées des incendies et les explosions.
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On sait avec certitude par l'examen de différentes photographies aériennes
successives que nombre d'épaves ont été déplacées sans égards par les
bulldozers des Engineers
Américains au nord-est de la piste, certaines y subsisteront
jusqu'en 1946 au moins, d'autres seront sans doute relevées sur place.
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Les archives britanniques
Ultra-files issues de l'écoute des communications Allemandes et du décodage
d'Enigma
rapportent la perte de huit Junker 52 et de deux Junker 88 chasseur de nuit du
I/NJG2, un complètement détruit et un endommagé à 10%, ils ne font pas état
par radio de pertes en
personnels, on sait pourtant que plusieurs dizaines de
victimes trouvèrent la mort dans l'incendie des avions, nombres
d'infirmières seront grièvement brûlées.
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Un
relevé britannique bien imprécis,(A.1.2.G)
recensant des épaves retrouvées à Dijon fait état d'un total de onze Junker
52 abandonnés , dont deux seulement de la DRK, d'un
Dornier 217 N1 Chasseur de nuit, et d'un Heinkel 111.
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Une autre interception de communication Ultra-files indique que cette
même après midi, quatre chasseurs bombardiers Thunderbolt P-47
détruiront un Heinkel 177, ils endommageront également un
Junker 88 et blesseront grièvement un conducteur d'ambulance Allemand.
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Photographie d'une plaquette de sous ensemble de fuselage
arrière, en provenance de l'épave du Heinkel 177 abattu à Dijon (il devrait s'agir d'un A5).
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Identification de la pièce > |
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26 août
: Le
départ des Nachtjägers |
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Le I/NJG2 déja mis
en danger par le bombardement du 14 août 1944 sera sous le feu du
Straffing des P-38 et des P-47 du 367th Fighter Group le 25 août. |
Il y a fort à penser que
cette dernière action sonnera le glas de la présence de la Chasse de Nuit
Allemande à Dijon et conduira le I/NJG2 à quitter la base désormais trop
exposée pour Kassel le 26 août 1944.
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Il y aura toutefois
des vols d'interceptions jusqu'aux derniers jours, on en trouve trace dans des
Flugbuchs (carnets de vols Allemands).
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Le 25 août
1944, le Lt Johannes Strassner du 2./NJG2 décollera de Longvic vers 23
h45 avec le Ju 88 4R+VK, l' As aux 8 victoires revendiquera un
Lancaster abattu vers Mainz à 1h05 avant de se poser à Langendiebach à 2h13.
Il re-décollera à 6h30 pour rejoindre directement Kassel à 30 minutes de vol
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Du 1 au 3
septembre 1944 le 5 ./aufkl.gr (f)123 (groupe de reconnaissance) sera de passage sur
la base ..
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La mort
du Capitaine VALENTIN le 8 Septembre 1944 |
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Le Capitaine Valentin,
commandant la première escadrille du GC 2/7 "NICE" (326th Squadron des Forces Aériennes Françaises) volait en tête d'un groupe de huit Spitfire V dans le cadre d'une mission de reconnaissance armée & mitraillage de convois. |
Secteur Dijon -Gray-Vesoul-Lure-Belfort
au départ de Lyon-Bron. |
(Cne Valentin, SGC Leroux, LDV Gleize & Delatour, LTT Wagner, Loubet &Capdeviolle, MTRE Bedard) |
Les appareils français feront un premier passage à vitesse réduite et basse altitude,
du sud vers le nord, en longeant par la droite l'avenue du drapeau,
puis la route de Langres, la ville paraissait vide d'Allemands. |
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Vers 17h20, lors d'un second passage retour, du nord vers le sud , la patrouille longe la route de Langres par l'autre coté,
elle est prise à parti par une tour de Flak sur mirador installée au sommet d’un immeuble, au croisement du Boulevard du maréchal Galliéni et de l’avenue du drapeau. L'avion de tête du Capitaine Valentin sera touché
(Spitfire mk Vc sérial JK661).
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L'avion perdra l'extrémité de son plan droit et son aileron sera endommagé, alourdi par son réservoir ventral de 90 galons, il part en demi tonneau à droite, s'écrase sur le toit d'une maison à un étage au 12 rue Auguste Brulé et prends feu . Le Capitaine
trouvera la mort dans son Spitfire, son corps sera déposé à la clinique
de la rue Gagnereaux, il sera Inhumé le jeudi 14 Septembre à Nuits Saint Georges. Les 7 autres appareils seront de retour à Lyon-Bron vers 18h00. |
Note: Le capitaine Valentin était né le 19 mai 1908 à La Ville (Rhône), ancien du GC II/7 de Dijon et de la patrouille acrobatique du commandant
Weiser, il avait participé brillamment à la Campagne de France, avait réalisé 328 missions de guerre, totalisait 2902 heures de vol et était crédité de 11 victoires confirmées + 2 probables, dont cinq en cinq jours. |
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