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1984 L' arrivée du Mirage 2000 1984
      Plus que la mise en service toujours attendue d'un nouvel avion, l'arrivée du Mirage 2000C constituera un important changement de génération d'appareils et propulsera d'un bond la deuxième escadre de chasse vers une élite absolue.

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   Les premiers pilotes de Mirage III qui testèrent l'appareil en 1983 furent époustouflés par ses performances et par le bond technologique qu'il représentait , le Lieutenant Colonel Laporte résumera tout d'une phrase :

  " Ne vous y trompez pas : ces nouveaux chasseurs sont redoutables, et celui qui s'y frottera s'y piquera "

    Le Bulletin de sécurité des vols, organe interne de 1984 titrera : Le Mirage 2000 arrive : une page est tournée !   

     Si la silhouette générale du nouvel appareil ne semble guère différer  pour tout un chacun de celle du Mirage III, en réalité son aérodynamisme a été complètement réétudié et optimisé, la construction de sa structure modifiée intègre différents matériaux composites.
     Mais le meilleur est à l'intérieur, l'omniprésence de l'électronique et de l'intelligence artificielle fait la différence, le Mirage 2000 sera notamment le premier avion européen à disposer de commandes de vol électriques.. 
     Celles-ci d'une extrême précision, associées à un système inertiel Sagem , aux 2 calculateurs Dassault et à un  pilote automatique optimal permettent de tirer le maximum du potentiel de l'aile delta et d'effectuer des prouesses en terme de pilotage et maniabilité.
     Le gain en terme de performances par rapport au Mirage III est considérable dans tous les domaines, et dans des proportions qui varient de 30 à 60%.
      Par contre le fauve est puissant et nécessitera des pilotes une bonne condition physique pour encaisser et faire corps avec leur machine.
      Le moteur Snecma Atar M 53 du Mirage 2000, simple corps à double flux et post combustion est à la hauteur, d'une poussée de 9T, il peut atteindre Mach 2.2, et les temps d'accélérations en supersonique sont diminués de moitié par rapport au dernier Mirage F1 du moment, ce dernier fera pâle figure même poussé dans ses retranchements lors de son rôle de plastron durant les essais de 1983.

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    Les 38 premiers appareils, principalement livrés à la 2° EC de Dijon (37) et au CEAM (1) étaient équipés d'un radar numérique à longue portée du type CSF RDM, radar Doppler multimode à modulation.
     Évolution du Cyrano IV du F1 C, il sera remplacé par un autre modèle RDI, radar Doppler à Impulsion dont la livraison en serie commencera en 1987 avec le Mirage 2000 n°38.
     Le RDM permettait le tir des Missiles A-A Matra 550 Magic et Matra 530 F, le calcul continu du point d'impact en tir canon de 30 mm DEFA 554, bombes freinées, roquettes, et du point de largage, ( bombes lisses en tir automatique).
      le poste de pilotage a radicalement changé, fini le vol avec le nez dans les instruments, il est question d'une interface entre le pilote et le système, trois écrans cathodiques affichent en fonction des besoins et des choix les informations nécessaires au vol  à l'interception et à la conduite de l'armement.   
      l'essentiel étant affiché dans un viseur tête haute Thomson CSF VEM 130 ou les informations viennent se superposer au paysage  après réflexion par un miroir semi transparent.
     Tout a été conçu pour décharger le pilote des contraintes du vol, afin qu'il soit concentré sur sa mission d'interception et à la minutieuse mise en oeuvre du  SNA ( Système de Navigation et d'armement ) composante maîtresse du système .
     Par contre l'armement et la complexité des systèmes étant radicalement monté en puissance, les compétences exigées iront de pair, la préparation aux missions sera encore plus rigoureuse que par le passé .
   L'avion en plus de ses points d'emports pour les réservoirs additionnels, pourra être ravitaillé en vol, ce qui décuplera son rayon d'action, son efficacité et ses capacités de projection

      

2 Juillet 1984 : L'arrivée des Mirage 2000

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      Ce 2 juillet 1984, l'Armée de l'Air fêtait le cinquantième anniversaire de sa prise d'identité. 
      Cette date marquera l'entrée de notre Armée de l'Air dans une nouvelle ère de l'Aviation de Combat .
      Ce jour restera dans les annales de la base de Dijon, puisque qu'elle se verra attribuer les 12 premiers Mirage 2000 de l'Armée de l'Air. 

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Photos du convoyage vers Dijon
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   La date de l'arrivée des Mirage 2000 avait été maintes et maintes fois retardée, celle ci étant fixée, tout étant organisé, le convoyage devait avoir lieu coûte que coûte, malgré la difficulté : la distance à parcourir sans bidons était à la limite de l'autonomie des appareils à la merci d'une météo capricieuse, un déroutement vers Luxeuil aurait sans doute été difficile dans ces conditions. 
    La mission sera accomplie avec brio, après un vol en formation serrée de Mont de Marsan à Dijon dirigé par le Lieutenant Colonel Laporte, Commandant de la deuxième Escadre de Chasse, les avions aux couleurs des Cigognes atterriront sur la piste 36 et défileront dans un impeccable alignement le long d'une file de douze Mirage IIIE et IIIB devant Mr Charles Hernu, Ministre de la Défense, et de nombreuses personnalités officielles réunies parmi un parterre nombreux..  

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       On notera que les avions" lisses" et sans bidons sont dépourvus de perche de ravitaillement en vol, quatre seulement avaient été livrées à l'époque ... 

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      La glorieuse journée aux allures de fête aérienne verra la présentation en vol d'anciens appareils :
Br XIV de Jean SALIS (Pierre DAGUE) Mystère  IV (CNE GUESDON) D 520 du M.A.E (CDT Haigniere du C.E.V)
      On assistera ensuite à une superbe présentation en vol  de 2 Mirage IIIB par l'E.C.T 2/2 " Côte d'or"(CDT Clarac et SLT Vegas)
      L'évènement le plus attendu de la journée sera bien sur la présentation en vol du Mirage 2000C, huit minutes de rêve dus à la maîtrise du  CDT Pons de l'Escadron Chasse du C.E.A.M (centre d'expériences aériennes militaires) de Mont de Marsan.
      La manifestation sera clôturée par la Patrouille de France qui devra malheureusement se limiter à des figures simples en raison de la notable dégradation des conditions météo au cours de la journée .
      Différents appareils et matériels dont certains avaient été prêtés par le Musée de l'Air et de l'Espace étaient présentés au sol.

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      Il y aura bien sur plusieurs allocutions, de Mr Charles Hernu, du Général Capillon, et des remises de décorations, notamment à Mr Jean Coureau qui avait effectué le premier vol sur Mirage 2000 . 
 < Enveloppes "Premier Jour" du premier vol Mirage 2000

 

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         Enveloppes "Premier Jour" émises pour l'arrivée du Mirage 2000 à Dijon..

       Dès la semaine suivante les avions devront retourner chez Dassault à Bordeaux pour y recevoir un certain nombres de nécessaires modifications, il s'agissait de Mirage 2000C au standard 2 avec moteur M53-5 et radars RDM. Ce ne sera que deux ans plus tard que le M53-P2 et le radar RDI commencèrent à être mis en service, après une intensive campagne d'essais du RDI à Mont de Marsan.
        Entre temps, des perches de ravitaillement ainsi que des réservoirs ventraux de 1300 litres avaient été livrés, mais ces derniers étaient encore en quantité insuffisante, en 1988 notamment au cours de l'exercice Airex à Istres, il faudra utiliser nombre de réservoirs de Mirage IIIE. Ces réservoirs de dépannage ne pouvaient être ravitaillés en vol, le pilote effectuait donc son contact sur le tanker, ravitaillait ses réservoirs internes, mais le bidon ventral, lui, restait hors du circuit.

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      La dotation de Mirage 2000C qui s'échelonnera du 2 au 9 juillet 2004 comprendra également quelques biplaces destinés à la transformation sur le nouvel appareil .

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      Doté de l'avion d'arme le plus moderne du moment, l'escadron 01.002 passera sous le contrôle de du Commandement Air des forces de Défense Aérienne, CAFDA .
      En septembre 1984 sera achevé le merlonnage de la base commencé au mois de mars, dans le même temps d'avril à juin avait eu lieu la seconde réfection de la grande piste .

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      Mirage 2000B n° 502 E-N du 01.002 "Cigognes"

 

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