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La
Station Radar de St Jean de Boeuf (6) La
quête de l'eau |
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Dès les débuts, le problème de l'approvisionnement en eau
du Dackel se fît crucial. |
L'eau était indispensable au bon
fonctionnement et au refroidissement des puissants générateurs et
installations radioélectriques, l'hébergement d'une garnison
d'une centaine d'hommes nécessitait également un approvisionnement
optimal . |
Si l'alimentation en electrique
reposera un temps sur de puissants
groupes electrogènes, une ligne
electrique sera construite rapidement
. |
Dans un premier temps, il sera
établi sur les villages riverains une corvée d'eau, travail obligatoire,
mais dûment rémunéré. |
Le point d'eau le plus proche étant distant de
près de trois kilomètres avec une pente d'importance, il fallait
atteler plusieurs chevaux et plusieurs villages seront mis à contribution :
Saint-Jean de Boeuf, La Bussière, Saint Victor . |
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Parallèlement, sous les ordres de l'ingénieur Knudel
qui supervisait toute la
construction de Dackel, débuta le
creusement d'un puit dans la roche, sur le site
même de la station Radar. Si une
société locale fût chargée des à cotés, on
fit venir une imposante foreuse d'allemagne.
Les travaux
commenceront dans la neige de Fevrier 1943, et
seront menés par un civil Allemand, puisatier
de métier du nom de Putner, affectueusement surnommé "Pèpere",
le brave homme fera tout son possible pour amméliorer la condition et
l'ordinaire des ouvriers français de la région qui
travaillèrent sous ses ordres: Mrs Cheix,
ouvrier de la société Casagrande, Mrs
Thibert et Gillot .
Le
1er Mai 1943, après trois mois de forage ininterrompu, la
machine perforant à même la roche à
l'aide d'un système de bélier et d 'un énorme trépan de 50 cm de diametre
finira par atteindre la nappe
souterraine à environ 87 mètres de profondeur !
Une fois verifié la regularité du débit de l'eau, des
pompes seront installées, elles achemineront l'eau à un château d'eau
construit pour l'occasion à moins d'une centaine de mètres
afin d'alimenter le camp en eau
courante sous pression .
Ce sera enfin la fin des corvées d'eau .
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Le
puit du Dackel, devenir et polémique |
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Le puit du Dackel aurait pu etre une aubaine
pour le village de St Jean de Boeuf. |
Malheureusement l'occupant le fera sauter
avant sa fuite en Aout 1944. |
L'entrée du puit désormais à sec, d'un
diametre de 60 cm avait été sécurisé par
un bétonage et une dalle rectangulaire par
la Mairie de la commune . |
Tout récemment le terrain alentour
s'éfondrant, et menaçant d'en recouvrir
l'entrée, il fût ajouté une buse pour en
preserver l'accès . |
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Dans les années 1990, des spéléologues
locaux exploreront le profond conduit. |
Ils rencontreront un premier bouchon de
branchages à environ 60 mètres, arrivés
à l'extrémité du conduit, ils auront la
stupeur de découvrir au bout du forage une
énorme quantité d'obus d'artillerie de
tous calibres semblant remplir toute une
cavité . |
Il ne devrait s'agir en fait que d'un ou
deux camions de munitions déversés par
negligence et inconscience lors de
l'utilisation du camp par des services de
déminage après guerre . |
Les spéléologues, soucieux de l'impact
possible de la présence de munition
incendiaires ou explosives qui se dégradant
et s'oxidant viendraient polluer la nappe
fréatique qui alimente le village
allertèrent l'opinion. |
Leur crainte seront relayés par un article
du quotidien régional "Le Bien
Public" . |
Depuis, aucune décision ne semble avoir
été prise, sans doute les autorités
prirent elles avis de spécialistes, et le
faible risque subsistant ne justifiera peut
etre pas d'envisager une difficile et
dangereuse remontée des munitions . |
En tout cas, ce statu-quo ne semble pas
avoir convaincu nos amis spéléologues ... |
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Copyright Daniel Gilberti &
Marcel Fribourg |
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