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PARCEY(39)
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Heinkel
111 ZWILLING
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Lieu |
Dans
les champs entre Villette les Dole & Parcey |
Date
et Heure |
26
Février 1944 |
Type
Avion |
Heinkel
111Z Zwilling Pentamoteur tracteur de planeurs |
N°Série |
Non
id |
Code |
Non
id |
Unité |
I./Luftlandgeschwader
2 |
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Avion appartenant à une unité spécialisée basée
temporairement à Tavaux et Dijon |
Base
départ |
Tavaux |
Mission |
Entraînement |
Cause |
Combat
aérien |
Equipage |
Remorquait deux planeurs
Go242B-1, attaqué au dessus de
dole (au dessus du faubourg de Besançon) |
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Un
des Gotha 242 tombera entre le Heinkel 111 z et le Moulin de
l'Accort, il ne semblerait pas y avoir de victimes . |
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Détails
- Observations |
Abattu par 2 Avions Mosquito FB MkVI de l' Escadron Canadien
418 R.C.A.F
en patrouille de reconnaissance armée . |
Lieutenant Charles Scherf (australien) |
Lieutenant Howard
Douglas Cleveland (canadien) |
Tombé en flammes entre Villette-Les-Dole
et Parcey,
l'avion brûla toute la nuit du 26 au 27 Février, |
Des morceaux et des moteurs
seront relevés par les ouvriers du Camp de Tavaux à l'aide d'un gros
tracteur d'Aviation . |
Photos |
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Sources |
Sources web RAF &
R.C.A.F, Bundes Archiv, Mr Arno Dill, Air Fan, forums Allemands et Anglais
de l'Aviation ... |
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Add |
Remerciement empressés à
Me Humblot, Mr Aubertin, Mr Cornebois, Martin, Lehmann . |
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Le Heinkel 111 Z de Dole -
Tavaux
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Le Camp de Tavaux,
terrain de desserrement de la base de Dijon, n'accueillait pas que
des Chasseurs de nuit : de gros appareils y furent observés et notamment
des avions de transport géants Gigant Me 323, mais aussi des Heinkel
111 Z Zwilling .
Ces énormes avions constitués d'un
couplage de deux bombardiers auquel on ajouta encore un moteur servaient
à tracter des planeurs destinés à l'acheminement de troupes et de
matériels.
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Extrêmement rare,
bien que très au point et donnant toute satisfaction ils ne fût réalisé en
série qu'à une douzaine d'exemplaires en incluant deux prototypes ...
Les essais commencèrent
en 1941, encourageants, ils déboucheront sur des missions programmées dès 1942, sur
Malte, Astrakan
et Stalingrad, mais l'utilisation réelle par deux staffels du I/Luftlandgeschwader
commencera véritablement en 1943 en Crimée, ils seront
ensuite rapatriés en France sur Istres et Dijon-Longvic,
d'autres missions auront lieu en Italie, en France et par la
suite en Allemagne ...
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Rien n'indique que l'existence
de tels monstres de plus de 35 mètres d'envergure soit connue des
services alliés du renseignement, en tout cas ils ne constituaient guère
le quotidien des pilotes de la RAF et de l'USAAF .
Le 26
Février 1944 en plein jour de
retour d'un "Straffing" réussi, vraisemblablement sur Luxeuil et à la recherche de cibles d'opportunité, deux
Mosquitos FB MkVI du 418° Squadron R.C.A.F (Royal Canadian
air Force) surprendront un Heinkel
111 Z " pentamoteur " tractant 2 planeurs Gothas 242 B1
transportant des troupes à l'occasion d'un vol
d'entraînement.
Les Officiers pilotes Lt
Howard Douglas Cleveland ( Canadien) et le Lt Charles SCHERF
(Australien) n'en croiront pas leurs yeux ...
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La stupeur et
l'incrédulité vite passée, Ils commencèrent l'attaque à
peu près au dessus du faubourg de Besançon, poursuivant l'appareil au
dessus de la ville de Dole jusqu' au camp de Tavaux.
Un Dolois Monsieur
Maurice
Aubertin observa la scène et prit une photographie rendue célèbre
par Monsieur Maurice Cornebois, Ecrivain et journaliste
Franc-comtois, qui le premier rapporta l'évènement dans la presse
régionale .
Le " Train
volant " de près de 300 mètres de long perdra un premier
planeur, détaché violemment et qui partira s'écraser vraisemblablement
dans le secteur Baverans - Azans. En s'enfuyant en direction de
Tavaux, il
perdra le second planeur qui se posera sans gros dommages à proximité de
la zone du crash, le câble endommagera les tuiles du toit d'une maison
entre Villette-les-Dole et Choisey .
Poursuivi par
SCHERF et CLEVELAND, qui tirèrent un très grand nombre de
munitions de canons et de mitrailleuses, l'avion géant dont trois des
moteurs étaient touchés perdra encore son moteur central et après une
lente chute en spirale ira s'écraser en feu dans des champs en pleine
campagne entre Parcey et Choisey, communes voisines du camp
du Terrain d'Aviation de Tavaux .
Un témoin
se souviens du très grand nombre de douilles des Mosquito qui
jonchaient le sol alentour ...
L'avion brûlera toute la nuit du 26 au 27 Février, sans doute les
Allemands étaient ils plus occupés à secourir les occupants des
planeurs, blessés ou en fâcheuse posture, il n'y avait plus rien à
faire pour l'équipage du Zwilling ...
Des recherches sont en cours pour obtenir des informations plus précises
concernant le premier planeur et le sort de ses occupants, l'endroit du
crash du second est maintenant connue avec certitude. |
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When and Now |
When and Now |
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La Luftwaffe fera
ramasser par les ouvriers du Camp de Tavaux les plus gros débris de
l'appareil, et surtout les moteurs à l'aide d'un énorme tracteur
Slovaque CKD Praga T 9 (
76 sont construits entre 1937 et 1943, 16 unités achetées par la
Turquie, 5 par la Slovaquie, et 55 utilisés par l'Allemagne.)
Le véhicule utilisé
pour déplacer les Gros avions était vraisemblablement venu de l'est en même temps que l'unité utilisant les
Heinkel 111 Z ( le I/Luftlandgeschwader 2) et très certainement à bord des mêmes
Gigant 323 qu'ils
étaient chargés de manœuvrer au sol...
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Le village de Parcey, proche du point d'impact de
l'appareil et à l'époque le passage obligé pour se rendre du lieu du
Crash au camp. |
On le voit la chenillette Slovaque dans
les rues du village . |
C'est
au courage et à toute la gentillesse de Madame Humblot de Parcey que l'on doit ces photographies
d'exception, prises vraisemblablement pendant la pause casse-croûte des allemands,
celles ci
auraient pu lui coûter la vie si d'aventure elle avait été surprise,
on ne connaît aucune photographie des avions allemands du Camp de Tavaux
... |
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On peut
reconnaître sur la remorque les moteurs JUMO F de l'avion. |
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L'examen de quelques débris confirme l'incendie de l'appareil et quelques douilles percutées
parmi celles détruites par le feu indiquent
que l'équipage fit usage de ses armes pour se défendre jusqu'au bout ...
Il
ne reste plus rien aujourd'hui du " Monstre à deux queues
" de Tavaux, la terre
rendue à l'agriculture a rejeté au fil des ans sous le soc de la
charrue les derniers restes de l'énorme avion en libèrant de temps à
autre quelques menus morceaux de métal torturé . |
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Retour Crashs Avions Jura |
Retour Crashs 1944 |

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