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Histoire de
l'aérodrome de Dole-Tavaux
Logistique &
Mystères
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La Chasse de Nuit Allemande était chargée d'intercepter les raids
nocturnes et les nuées de bombardiers de la Royal Air Force qui presque toutes
les nuits, survolaient inexorablement le territoire français pour bombarder les
sites industriels, en Allemagne en Italie et en région lyonnaise .
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La Logistique s'appuyait sur un système de collecte et de centralisation des
informations en utilisant notamment une ligne de
surveillance et de détection composée de stations radars appelée " Kammhuber Himmelbett ", Kammhuber pour
l'officier Allemand qui la créa et Himmelbett pour faire référence
au Baldaquin qui protège le lit du même nom ...
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Le support technique principal de l'unité de Chasse de nuit affectée
à Dole-Tavaux était
assuré par un régiment de transmission de la Luftwaffe le Ln.Ausb.Rgt.303.
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L'unité assurait la mise en oeuvre des différentes
stations de radiodétection dans la région, la plus importante sera le Dackel de Saint
Jean de Bœuf en Côte d'Or .
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Son état major se trouvait à Dijon ou se trouvait également une autre
escadrille (5./NJG4 ), elle même composante du même deuxième groupe de chasse de nuit
(II.NJG4)
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Tavaux était au centre du dispositif régional de la Chasse de Nuit
et lorsqu'il sera opérationnel, le poste de commandement
de Foucherans dirigera les opérations aériennes
pour une zone allant de Lyon à St Dizier .
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Les Stations radars Allemandes portaient généralement un nom de
code emprunté à un animal dont la première lettre correspondait
à la ville la plus proche :
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Dackel (Basset) pour Dijon,
Dromedär (Dromadaire) pour Dole ...
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Dromedär
( dromadaire) pour Dole
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le 10./Ln.rgt.203 assurait le suivi de
" Dromedar ", avec D comme première lettre pour Dole ...
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La localisation exacte de la station
radar décrite par le XII Fliegerkorps comme encore à l'essai et non
opérationnelle fin septembre 1943 est désormais établie avec
certitude aux alentours de Pierre de Bresse. Il n'est par contre pas
certain qu'elle ait put fonctionner autrement que de façon
ephèmère, elle sera démantelée par l'occupant en septembre 1944.
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La couverture nord de la zone était encore assurée par la
proximité du Dackel, Dromedär devant couvrir le
sud de la région .
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Un train
radar pour Tavaux
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Le caractère particulièrement secret de ce type
d'installations et de ce type d'unités fait qu'il est fort difficile
aujourd'hui de retrouver des témoignages et des souvenirs dans le
voisinage.
Ce n'est pas spécifique à la région, partout en France,
ce qui touche à la Chasse de Nuit Allemande est souvent resté ultra confidentiel .
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La riposte allemande se devait d'être en perpétuelle évolution
pour répondre à l'accroissement de la menace due aux efforts
soutenus du Bomber Command, tant en terme de méthode que de moyens
.
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C'est dans les archives Allemandes et surtout à la B.A.M.A
de Freiburg que l'on
retrouve l'historique des évènements.
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Un document émanant du XII Fliegerkorps
décrit l'organisation et des moyens de la
chasse de nuit Allemande : |
Il indique clairement
qu'à la date du 19 août 1943 le support radar de l'escadrille
de Dole -Tavaux et du
II/NJG4 était assuré par un détachement du 8./Ln.Rgt.42
affecté à la mise en oeuvre d'un Train spécial équipé d'appareils de
détection radio-electrique : Freya, Würzburg-Riese et Seeburg-Tisch .
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Ce qui confirme bien que les installations radar" Dromedar" de
Pierre de Bresse étaient encore inachevées, et n'étaient pas encore opérationnelles
à cette date . |
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Les trains radars
allemands empruntaient leurs noms de guerre aux îles indonésiennes : Celebes,
Java, Borneo, Sumatra ).
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Signalé comme attaché à la Gare de Saint Triviers dans l'Ain à la date du 19 Août 1943, il venait de Brüssow dans les territoires de l'ancienne
RDA et était mis en oeuvre par le 8./LnFlumAbt (E) zbV 21 |
S'il existait une dizaine de ces trains "
Radars " plutôt utilisés à l'est, la présence du
"Celebes
N°1" relève de l'exception en Europe de l'Ouest et
semblerait indiquer une certaine précipitation dans le déploiement du
dispositif de détection dans notre région . |
Il est sans doute nécessaire de
répondre à un accroissement de la menace aérienne, peut être en rapport
avec les évènements d'Afrique du Nord et l'impossibilité de maintenir
la couverture au Sud à la suite du bombardements fréquent
des installations de la région de Lyon et du Sud-est
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Encore
plus récemment, dans
les mêmes archives Allemandes, on viens de découvrir la trace d'un autre
train radar, plus au sud, attaché à la gare de Thiel sur Acolin
dans l'Allier, des photographies ont également été retrouvées . |
Cette nécessité de faire
face
sans cesse, et dans
la précipitation se retrouve dans les travaux de construction menés
tambour battant des stations radar
du " Dackel " que du "Himmelbett-Kino"
( Cinéma Baldaquin) de Foucherans .
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INSTALLATIONS
DU BOIS DE PARTHEY |
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Il reste des
ruines d'une mystérieuse installation allemande dans le bois de Parthey,
près du péage de l'autoroute de Choisey.
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Au stade actuel des recherches, il semblerait bien que se trouvait
à Parthey un système de guidage et d'approche
complexe et spécifique à la chasse de nuit
.
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L'étude est compliquée par différents facteurs:
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- L'accès en était des plus rigoureusement interdit sous
l'occupation, d'ou l'absence de témoignages utiles .
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- L'emprise sera réutilisée par un Bataillon du génie de l'Air
Américain (819th EnGr Avn du
10.10.1944 au 20.12.1944))
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Cette unité américaine spécialisée dans l'aménagement d'aérodromes s'y installera du 10 Octobre au 20
Décembre 1944, (
on trouve trace de son installation dans divers documents relatifs
à l'indemnisation des ayants droits et propriétaires de la
zone concernée )
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- Une ultérieure réutilisation par les services français du
Génie est vraisemblable.
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- Dernière ombre au tableau : la construction d'une route, les travaux d'aménagement et la
réalisation de l'autoroute semblent avoir effacés à jamais les traces des anciennes installations
techniques, seuls
subsistent quelques ruines très difficiles à renseigner ...
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L'écrivain Allemand Hoffman qui réalisera dans les années 1960
l'historique des unités de transmissions Allemandes cite le
témoignage d'un Officier passant en chenillette pour se rendre à Dole,
puis à Vesoul
en 1944, lequel évoque la présence d'un grand Radar Type Wasserman gisant
au sol, victime d'une attaque par l'USAAF.
Il semble vraisemblable qu'il s'agisse d'une confusion avec le Radar de Saint Jean de
Bœuf .
Il y eut bien une attaque des installations de Parthey par des
avions Américains, la ferme toute proche sera mitraillée et subira
des dommages, sans que l'on puisse avoir la certitude que c'était
bien des installations précises qui étaient visées, il pourrait ne
s'agir que d'un straffing d'opportunité ...
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Divers
Objets Allemands Retrouvés à Parthey
Les objets trouvés sur le terrain, ou conservés par les gens
du voisinage peuvent parfois aider à la recherche.
ce ne sera guère le cas pour cette boucle de ceinturon
alllemande qui a perdu sa partie centrale "à l'aigle Lw
" ni pour cette plaque d'identité malheureusement
restée vierge de toute inscription .
Par contre ces jetons numérotés qui étaient
vraisemblablement destinés à accompagner des pieces de
rechange semblent bien provenir du "Front-réparatür
Junker" présent dans la région, de Romilly
à Dijon. Ils pourraient indiquer, voir
confirmer sa présence à Tavaux, ou de nombreux Junker 88
seront observés par les services alliés du renseignement en
1944 ...
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INSTALLATIONS
DU MONT ROLAND |
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A ce jour l' importance, le rôle et le degré d'achèvement des
installations militaires allemandes situées sur le Mont Roland reste à définir,
les liaisons téléphoniques étaient importantes, mais il ne semble vraisemblablement s'agir que d'une installation de radio guidage goniométrique
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Dès l'immédiat après
Guerre, les lieux ont étés
utilisés
par un détachement de la base aérienne de Dijon, les installations
Allemandes obsolètes ont été démontées, mais aucun témoignage recueilli auprès des militaires français ne
va dans le sens de la présence au Mont Roland d'installations de
détection radio électrique .
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INSTALLATIONS
DU BOIS DE CHEVAGNY |
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Prévoyants, et pour ne pas avoir à reconstruire les
installations logistiques et l'intendance à chaque bombardement
et aussi pour permettre un repos réparateur aux équipages des
Chasseurs de Nuit, les Allemands préfèreront déplacer
l'hébergement des pilotes et délocaliser les installations radio
téléphoniques . |
Les Allemands construiront dans le bois de Foucherans très proche de
luxueux
casernements assez
conséquents avec trois
ou quatre gros bâtiments maçonnés et bétonnés et une bonne dizaine de baraquements
en bois sur soubassements en dur, s'offrant même le luxe d'une vraie piscine de belle
taille. |
Mais
le site de Foucherans sera
surtout le Centre de commandement régional de la Chasse de nuit Allemande
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Nachjagd Raum Führer n° 120
ou NJRF 120 |
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