Histoire de l'aérodrome de Dole-Tavaux
la Chasse de Nuit Allemande 

                                              

110-NJG4.JPG (99075 octets)

Photographie d'un équipage de Bf110 Nachtjagër du II./NJG4 prise en régtion par le Ln Rgt 203  

        Les activités allemandes pour ce qui concerne la chasse de nuit à Tavaux resteront des plus discrètes voir méconnues du voisinage, pourtant le camp et tout le secteur de Foucherans à Tavaux aura un rôle important dans le dispositif et le rythme des opérations sera assez soutenu .                  
        Les Allemands utilisaient des radars depuis le début de la guerre, ils avaient été eux mêmes victimes de ceux des britanniques pendant la bataille d'Angleterre durant laquelle la détection radioélectrique donna toute sa dimension, elle permit pour bonne part aux britanniques de contrer les nuées de bombardiers Allemands, c'est également au cours de la bataille d'Angleterre que commencent les bombardements massifs effectués de nuit et que s'intensifient les raids démoralisants contre les populations civiles ...
        Avec l'échec de l' invasion de l'Angleterre et une certaine perte de la maîtrise du ciel, l'Allemagne déjà victime du blocus maritime, devra se protéger contre ces bombardements essentiellement nocturnes au début, qui mettaient à mal les capacités de production et portaient atteinte au moral des populations et des troupes . 
       Durant tout le conflit la nécessité de la défense du Reich et des territoires occupés conduira au développement d'une structure défensive complexe et polymorphe qui se devra d'etre en permanence en perpétuelle évolution. 
     Un véritable jeu du chat et de la souris se déroulait dans le ciel entre le Bomber Command et la Nachtjagd, les doctrines et les matériels mis en oeuvre par la Chasse de nuit allemande seront en perpétuelle évolution, le plus grand secret entourera nécessairement toutes ces activités.
     Le 6./NJG 4 ou sixième Staffel (escadrille) du deuxième groupe NJG 4 ( II/NJG4) sera le principal maître des lieux, bien sur des avions des autres unités de la Chasse de nuit allemande (Deutsche Nachtjagd) comme le 5./NJG4 basé à Dijon-Longvic y feront souvent escale .
       Les importants travaux d'extensions de l'emprise sur la commune de Gevry auraient principalement été destinés à l'hébergements des chasseurs de nuit, ces derniers  seront ensuite déplacés sur Coulommiers pour faire face aux opérations alliées à l'Ouest .     
   Cette escadrille utilisera essentiellement des bimoteurs équipés de radars de poursuite : 
           Bf 110, Dornier 217, puis plus tardivement des Junker 88 . 
    Certains Dornier 217 étaient des vétérans rapatriés du front de l'est, des modèles peu courants, sur-armés, comme celui qui s'écrasera en 1944 en forêt de Saint Jean de Bœuf en Côte d'or . Ces appareils qui comptaient déjà 8 mitrailleuses et canons de nez, étaient munis en outre d'un dispositif dorsal de 4 canons de 20 mm MG151/20 "Schrague Muzzik"ou " musique oblique" destiné à un tir de saturation .

     Sa disposition assurait un certain effet de surprise au chasseur lourd, mais surtout lui permettait  d'éviter les redoutables tourelles arrières des bombardiers britanniques et la dangereuse projection d'éclats et de débris dans le sillage de la cible en cas de coup au but dans le cadre de ces interceptions à courte distance..
    Hans Autenrieth  As de la Chasse de nuit Allemande débutera sa carrière à Dole-Tavaux, servira en  Belgique et  en Russie, avant d'y revenir comme Staffelkapitän en 1944 ...     
    La résistance et à travers elle les alliés n'auront de cesse de surveiller l'activité aérienne du camp d'aviation.
    Durant l'été 1944, les services alliés du renseignement observeront sur Tavaux  la présence d'une grande quantité de bimoteurs Junker 88, ce qui pourrait bien correspondre aux informations émanant des archives allemandes concernant la  conversion du II/NJG4 sur ce type d'appareil dans la même période. 
    Toutefois, un grand nombre de bimoteurs Junker 88 d'origine diverses, se trouvaient déployés en région :
    Dijon abritait un Junkers Frontreparatur Betrieb , atelier spécialisé dans certaines opérations de maintenance, de réparation et de réception, l' atelier décentralisait vraisemblablement une partie de ses activités à Tavaux )
    Cette observation est également à rapprocher de la présence des unités du Junker 88 torpilleurs sur Dijon et Tavaux en 1944, mais aussi du repli et du transit transit des éléments du II/NJGII.
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