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Histoire
de l'aérodrome de Dole-Tavaux |
la
Chasse de Nuit Allemande |
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Photographie
d'un équipage de Bf110 Nachtjagër du II./NJG4 prise en
régtion par le Ln Rgt 203 |
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Les
activités allemandes pour ce qui concerne la chasse de nuit à
Tavaux resteront des plus discrètes voir méconnues du voisinage,
pourtant le camp et tout le secteur de Foucherans à Tavaux aura un rôle important dans le
dispositif et le
rythme des opérations sera assez soutenu .
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Les Allemands utilisaient des radars depuis le début de la guerre,
ils avaient été eux mêmes victimes de ceux des britanniques
pendant la bataille d'Angleterre durant laquelle la détection radioélectrique
donna toute sa dimension, elle permit pour bonne part aux
britanniques de contrer les nuées de bombardiers Allemands, c'est
également au cours de la bataille d'Angleterre que commencent les
bombardements massifs effectués de nuit et que s'intensifient les
raids démoralisants contre les populations civiles ...
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Avec l'échec de l' invasion de l'Angleterre et une certaine perte
de la maîtrise du ciel, l'Allemagne déjà victime du blocus
maritime, devra se protéger contre ces bombardements
essentiellement nocturnes au début, qui mettaient à mal les
capacités de production et portaient atteinte au moral des
populations et des troupes .
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Durant tout le conflit la nécessité de la défense du Reich et des
territoires occupés conduira au développement d'une structure défensive
complexe et polymorphe qui se devra d'etre en permanence en perpétuelle
évolution.
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Un véritable jeu du chat et de la souris se déroulait dans le ciel
entre le Bomber Command et la Nachtjagd, les
doctrines et les matériels mis en oeuvre par la Chasse de nuit
allemande seront en perpétuelle évolution, le plus grand secret
entourera nécessairement toutes ces activités.
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Le 6./NJG 4 ou sixième Staffel
(escadrille) du deuxième
groupe NJG 4 ( II/NJG4) sera le principal maître des lieux, bien
sur des avions des autres unités de la Chasse de nuit allemande (Deutsche Nachtjagd) comme le 5./NJG4 basé à
Dijon-Longvic y feront souvent escale .
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Les importants travaux d'extensions
de l'emprise sur la commune de
Gevry
auraient principalement été destinés à l'hébergements des chasseurs
de nuit, ces derniers seront
ensuite déplacés
sur Coulommiers pour faire face aux opérations alliées à l'Ouest
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Cette escadrille utilisera essentiellement des bimoteurs équipés de radars de poursuite
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Bf 110, Dornier 217,
puis plus tardivement des Junker 88 .
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Certains Dornier 217 étaient des vétérans rapatriés du front de
l'est, des modèles peu courants, sur-armés, comme
celui qui s'écrasera en 1944 en forêt de Saint Jean de Bœuf en
Côte d'or . Ces
appareils qui comptaient déjà 8 mitrailleuses et canons de nez, étaient munis
en outre
d'un dispositif dorsal de 4 canons de 20 mm MG151/20 "Schrague Muzzik"ou
"
musique oblique" destiné à
un tir de saturation . |
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Sa disposition assurait un certain effet de surprise au chasseur
lourd, mais surtout lui permettait d'éviter les redoutables
tourelles arrières des bombardiers britanniques et la dangereuse
projection d'éclats et de débris dans le sillage de la cible en
cas de coup au but dans le cadre de ces interceptions à courte
distance.. |
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Hans
Autenrieth As de la Chasse de nuit Allemande débutera sa carrière à
Dole-Tavaux, servira en Belgique et en Russie,
avant d'y revenir comme Staffelkapitän en 1944 ... |
La
résistance et à travers elle les alliés n'auront de cesse de surveiller
l'activité aérienne du camp d'aviation. |
Durant
l'été 1944, les services alliés du renseignement observeront sur
Tavaux la présence d'une grande quantité de bimoteurs Junker 88, ce
qui pourrait bien correspondre aux informations émanant des archives allemandes concernant la conversion du
II/NJG4
sur ce type d'appareil dans la même période. |
Toutefois, un grand nombre de bimoteurs Junker 88
d'origine diverses, se trouvaient déployés en région
:
Dijon abritait un Junkers Frontreparatur
Betrieb , atelier spécialisé dans certaines
opérations de maintenance, de réparation et de réception, l' atelier décentralisait
vraisemblablement une partie de ses activités à
Tavaux ) |
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Cette
observation est également à rapprocher de la présence
des unités du Junker 88 torpilleurs sur Dijon et Tavaux
en 1944, mais aussi du repli et du transit transit des éléments
du II/NJGII. |
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