Le Centre
d'Aéronautique militaire |
du Premier
Groupe d'Aviation de Longvic |
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La loi du 29 Mars 1912 crée l'Aéronautique
Militaire et prévoit la construction de centres d'aviation.
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L'arrêté du 22 Août 1912 qui esquisse deux catégories de centres
d'Aviation, des centres complets disposants d'installation
permanentes, et des centres secondaires plus légers .
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L'arrêté du 16 avril 1913
précise encore la future organisation de l'Aéronautique militaire,
prescrivant la répartition des centres d'aviation militaire en trois
groupes clairement localisés
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1er Groupe aéronautique avec pour portion centrale Versailles .
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2eme Groupe aéronautique avec pour portion centrale Reims .
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3eme Groupe aéronautique avec pour portion centrale provisoirement
Lyon, et plus tard Dijon . .
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Un terrain de la Maladière, beaucoup trop exigu, qui ne convenait
pas pour l'installation des militaires, une municipalité Dijonnaise quelque peu
réticente inciteront la Chefferie du Génie à porter son choix sur
une vaste zone de terres planes au Sud Est de Dijon encadrée par les
Forts de Sennecey et de Beauregard, cette zone permettait par ailleurs
une importante extension éventuelle .
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Les choses ne traîneront pas, c'est au départ neuf
hectares de terrain situés sur la commune d'Ouges qui seront déclarés d'utilité publique par le décret du 7 Juillet
1913 et qui seront acquis par voie d'expropriation le 22 Août 1913 .
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C'est un camp de fortune constitué de 2 hangars démontables Bessonneau,
faits de toile sur
charpente bois, d'une baraque de planche et de quelques tentes légères qui
constituera le centre d'aviation .
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Un premier appareil monoplan
Bathiat-Sanchez à moteur Le Rhône piloté par le Lieutenant Morel se
posera sur le Centre d'Aviation en septembre 1913.
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En octobre 1913, l'escadrille REP 15 du Cne Maurice sur avions Robert
Esmault Pelleteterie
type K à moteurs Le Rhône de 80 HP y fera escale dans le cadre d'un
circuit programmé passant par Tonnerre, Dijon, Lyon, Macon,
Nevers, Etampes, St Cyr .
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Le
Centre d' Aéronautique Militaire du Premier Groupe d'Aviation . |
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La construction de hangars fixes à l'ouest et d'un casernement
d'importance en dur à l'est de la route qui relie Longvic à St
Jean de Losne commencera dès la fin de 1913 .
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Dans un premier temps, alors qu'il n'existait à Dijon que 2
hangars semi permanents de 12 x 12, entre l'hiver 1913-1914 et
le printemps 1914 seront installés à titre provisoire dans la
zone opérationnelle située à l'est de la route des hangars
importés d'autres centres d'aviation : |
- 1 baraque Lapeyrère en provenance d'Etampes.
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- 9 baraques Espitalier de 6 x 6, dont une destinée
à la cuisine fournies par Etampes (5), Epinal (1), Lyon(2),
Chalais(1) .
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- 13 baraques Espitalier de 21 x 6 fournies par Chalais (11) et
Lyon(2) .
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- 5 hangars Bessonneau en toile en provenance d'Etampes
(2) et de Lyon (3 en mauvais état) .
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- 10 hangars Bessonneau en bois en provenance d'Etampes.
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- 7 hangars Bessonneau 20 x 40 fournis par Chalais.
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- 3 hangars Pelletier fournis par Etampes (2) et
Lyon (1) .
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- 1 hangar Villard fourni par Lyon .
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+ 2 hangars 20 x 20 prévus pour le 15 mars 1914 .
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Cette énumération qui ne prends pas en compte la construction
de hangars fixes sur place démontre bien l'importance qu'il
était prévue de donner au centre d'aviation, une nouvelle
extension à l'Est est déjà prévue .
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Les travaux de
construction du casernement de vie à l'ouest de la route
seront menés tambour battant, cet ensemble de bâtiments
en dur prendra le nom de quartier Ferber du nom du Cne
Ferdinand Ferber, pionnier précurseur et visionnaire de
l'aviation militaire (1862-1909) .
Rapidement l'emprise de l'armée s'étendra sur
plus d'une centaine d'hectares vers la commune d'Ouges, créant à l'époque l'un des plus
grand terrain
d'aviation de France, qui accueillera le Premier Groupe d'Aviation
Le Centre d'Aviation sera inauguré officiellement dès le
printemps 1914 .
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L'appellation "Champ
d'Aviation de Longvic" est souvent utilisée par la presse de
l'époque, ce qui ne manquera pas d'irriter particulièrement la municipalité
d'Ouges sur laquelle est située la quasi totalité de l'emprise, on en
retrouve l'écho dans le compte rendu de la délibération du Conseil
Municipal du 3 avril 1914, le Maire d'Ouges est chargé d'intercéder
auprès de l'autorité militaire afin de corriger cette injustice en
substituant le terme "Champ d'Aviation d'Ouges" à celui
de "Champ d'Aviation de Longvic".
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On verra quelque peu apparaître
les termes Ouges-Longvic dans différents écrits, mais la Guerre fera
rapidement oublier cette querelle de clocher et l'usage deviendra la
règle au fil du temps .
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