Histoire de l'aérodrome de Dole-Tavaux

 1945 La fin de la Guerre

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Ruines des hangars Allemands sur la commune de Gevry en 1951

        Avec le départ des américains, la paix retrouvée et l'exaltation de la libération retombée, la région n'avait plus qu'à penser ses plaies, le rationnement et la pauvreté devrait encore rester pour quelques années le lot des comtois.
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Epaves d'avions sur le camp deTavaux en 1949

         Du Camp de Tavaux, ne subsistait tel que l'on pourrait le qualifier aujourd'hui qu'une grande friche militaire, les carcasses d'avions éparses de tous bords jonchaient encore le terrain, il existait de gigantesques casse d'appareils bien délimitées comme appartenant au 324th Fighter group, au 371th ou aux Forces aériennes françaises, un énorme tas de ferraille se trouvait encore à l'entrée de Gevry .
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Bob Perrine devant un hurricane à Tavaux
  

        Dans l'immédiat après guerre, une épave de hurricane traînait à proximité du terrain d'aviation. 

        L'avion avait appartenu au chef de groupe d'une unité française.
        Voué à la ferraille, ses ailes avaient été déposées, mais l'appareil était toujours sur ses roues.
        Henri Martin habitant Choisey et quelques autres gamins du village avaient fait le projet de s'emparer de l'avion, ils roulèrent leur prise de Guerre  près d'une centaine de mètres, avant d'etre obligés de renoncer ...
      Peut etre est ce celui derrière lequel pose Bob Perrine.

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Bombes à fragmentation allemandes (Tavaux 1949)

   Le camp demeurait un énorme dépôt de munitions à l'air libre, de nombreuses bombes y compris d'origine allemande traînaient ci et la ...
    Les américains avaient abandonnés sur place d'énormes quantités de munitions d'aviation de moyen calibre, les dépôts à même le sol, sinistrés par les intempéries et les crues du Doubs étant devenus inutilisables et intransportables.
    Dés l'après la guerre, l'armée française devra entreprendre des travaux de déminage dantesques tant le sol regorgeait de bombes et munitions non explosées .
    Jamais ferrailleurs et récupérateurs de tout bords n'eurent autant de labeur et de matière première.
     Pendant de nombreuses années le labour derrière le camp et les travaux d'urbanisme vers Gevry exhumaient de grandes quantités de munitions de calibre 50 ( 12,7 ...).
       Ces munitions répandues en pluie alentour pour le bonheur de garnements et collectionneurs en herbe valurent à certains d'entre nous de véritables rafales de coups de pieds dans le derrière, tant nos parents étaient épouvantés par le volume des trouvailles collectées lors de nos escapades quotidiennes ...  
       Au retour de missions infructueuses, de nombreuses bombes durent etre larguées par des avions souvent endommagés, dans le Doubs ou les plans d'eaux alentour.
       Une société qui extrayait des graviers dans un des méandres de la rivière dut délocaliser son exploitation devant le nombre trop important de bombes ramenées quotidiennement à la surface.
         Pour l'anecdote, l'ouvrier conducteur d'engin qui travaillait à la "Drague" demanda à quitter son emploi, terrorisé de remonter régulièrement dans son godet des bombes d'aviation, son employeur condescendant l'affecta à l'usine Solvay ou le malheureux poursuivi par la malchance  déterra un câble électrique haute tension dès les premiers jours et ne voulut plus jamais remonter sur une pelleteuse ...

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Avion C-47 Américain de passage à Tavaux en 1946

       Vers 1949, le déploiement de la 2ème Escadre à Dijon reposera le problème d'une base de desserrement pour la BA 102, les services de la 1ère Région Aérienne réalisèrent alors une évaluation plutôt sévère et sans concession de l'état de la plateforme de Tavaux :
    La piste de béton et bitume est en état médiocre, sa pente est-insuffisante, 300 mètres de piste sont réalisés en grilles PSP usagées ....
      La partie est du terrain et l' aire de dispersion coté Gevry a été rendue en l'état à la culture, la  partie ouest est ruinée, 32 alvéoles sur le terrain sont en mauvais état, tous les chemins de roulement et toutes les aires de stationnement sont  endommagés et en mauvais état.
      L'infrastructure est absente, les casernements inexistants, un seul bâtiment de 72 m² est jugé juste acceptable pour faire une cabane de gardien.
     Les 2 installations de stockage de carburant encore utilisables sont insuffisantes, les installations radio et électriques, mélange de reliques allemandes et de rafistolages sont HS
         Seul point positif, les capacités d'extension sont jugées excellentes, la piste pouvant être étendue jusqu'a 2.600 mètres au moins.
         Le budget du chantier ab minima s'avère considérable, le délai de mise à niveau estimé à près d'un an.
         Contre toute attente, le projet dans un contexte de tensions internationales et de Guerre froide naissante sera pourtant réalisé, le terrain de Tavaux deviendra à nouveau un gigantesque chantier en 1951 .
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Travaux de 1951 à Tavaux
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