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Le bombardement du
14 Mai
1940 |
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Le
14 mai vers 11H30, une dizaine de bimoteurs de bombardement,
essentiellement des Junkers
88 bombardent et larguent une quarantaine de bombes sur les ateliers et les hangars
situés le long de la RN 468 détruisant au
moins seize appareils dont quelques Potez 63.11 en cours de finition et d'armement . |
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Ce sera
surtout le grand hangar Dubois (120 x 40 m) qui
sera atteint . |
Les bombardiers
du I/KG 51 étaient partis de Lechfeld vers 9 Heures à
l'heure allemande, passant la frontière à la verticale de
Colmar à une altitude d'environ 4000 mètres . |
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Une patrouille en alerte du Groupe de Chasse GC
III/6 composée de pilotes polonais se trouvait en couverture du terrain d'aviation de
Chissey-sur-Loue . |
Un problème technique obligera le Sous-Lieutenant Kawnick à se
poser pour prendre un autre avion, peu après son redécollage vers
11 H15, il est alerté par un tir
nourri de DCA au dessus de la base de Dijon. |
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En chemin, il croise un groupe de onze Junker 88 du premier groupe
I/KG 51 volant cap Nord-Est à 4500 mètres d'Altitude. |
Il décide
de les attaquer en solo, avant de s'en prendre à un groupe de neuf
Heinkel 111 de la troisième escadrille 3./KG 51 qui les suivaient . |
Un Junker 88 A1 (9K+EL), le Wk 4008 du 3./KG 51 est abattu et tombe
à Preigney en Haute Sâone à 12 H 30
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Un membre de l'équipage allemand: Hans Seidel, interrogé par les
gendarmes de Jussey confirmera l'attaque courageuse par un avion
français isolé .
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Le Sacrifice d'Émile
ADRIEN BoymonD
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La
patrouille légère à deux appareils du Sous Lieutenant Marcel
Steunou et du Sergent Chef Émile Boymond dans des circonstances
comparables aura bien moins de chance .
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Le Sous
Lieutenant Steunou en panne moteur est contraint de se poser.
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A 11H45, le
Sergent Chef Boymond indique par radio qu'il décide
d'attaquer seul les bombardiers allemands à la verticale de la base
de Longvic ....
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Ce sera son
dernier message, son corps carbonisé ne sera retrouvé dans la
carcasse de son avion que le 16 Mai, l'identification ne se fera que
sur la base d'un fragment de son livret militaire retrouvé sur le
lieu du crash du MS 406 N°684 .
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Bien que
des témoins virent l'avion tomber, on ne
saura jamais s'il fût abattu par un avion allemand, ou bien atteint
par la DCA française dont le tir était très soutenu au moment de
l'attaque des bombardiers .
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Le ciel était
empli de la fumée des explosions .
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La
municipalité de Prenois entretient en plein bois une stèle à la
mémoire de l'aviateur, |
Tous les 8 Mai les gens du village
viennent s'y recueillir... |
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D'autres appareils du 3./KG 51 seront à leur tour pris à parti par
d'autres avions du GC III/6 venus à la rescousse, un au moins sera
détruit et explosera en vol, un autre ira s'écraser en Allemagne . |
Lors de son
redécollage, le Sous Lieutenant Steunou ne trouvant pas, et pour
cause son coéquipier tentera de poursuivre les avions allemands qui
s'éloignaient sans toutefois y parvenir...
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Entre temps la DCA de
Longvic se trouve réactivée par un Heinkel
111 de reconnaissance du Aufkl.Schw III/KG 51 venu prendre des
photographies afin de vérifier le travail, et qui prit la fuite par
l'Est une fois les clichés effectués.
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Une
patrouille triple du GC III/6 croisant toujours dans le secteur est
alertée par la DCA, le Lieutenant Steunou se joindra à eux pour
poursuivre le Heinkel 111 de reconnaissance qui sera abattu
promptement à 12H30.
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Un moteur en
feu, un train endommagé, il heurte la cime des arbres avant
de s'aplatir à Fougerolles en Haute Sâone. |
Il y aura un
mort et trois blessés, l'équipage sera interrogé par la
gendarmerie . |
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L'appareil dispose d'un appareil
photographique monté à droite au lieu et place d'un des deux Lance
Bombes habituel .
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On retrouvera
dans cet appareil la photographie du bombardement de Dijon publiée
ci-dessus .
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Victoire confirmée :
Lieutenant Le Gloan, Sergent Trinel, Sgt de Gervillers, S-Lt Steunou
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Le He 111 au marquage 9K+DD
sera relevé le 17 Mai 1940 pour le dépôt d'Orléans Bricy
(SHAA
2D 132)
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